Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.
Monsieur le Président,
Une fois de plus, la Russie tente de justifier son agression militaire contre son voisin, en violation flagrante de la Charte des Nations unies, en essayant de faire passer la partie attaquée pour l’agresseur. Nous rejetons le récit présenté dans la note conceptuelle et déplorons qu'une nouvelle réunion selon la formule Arria soit organisée pour tenter de défendre les actions inexcusables de la Russie.
La Suisse est ferme dans sa défense du respect du droit international humanitaire et des droits de l'homme. Nous appelons toutes les parties à respecter leurs obligations en tout temps et en tout lieu, y compris l’obligation de protéger les civils.
La souffrance en Ukraine est immense. L’accumulation de rapports d'organisations crédibles et indépendantes, notamment ceux des Nations unies et de l'OSCE, font état de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité présumés commis par la Russie en Ukraine. Ces rapports relatent des attaques sans discrimination et disproportionnées qui ont tué et blessé des civils et détruit des biens de caractère civil, y compris des biens protégés tels que des hôpitaux. Ils font également état de séries d’attaques répétées contre les infrastructures énergétiques, d'exécutions sommaires de civils, de recours systématique à la torture et aux mauvais traitements de prisonniers de guerre, de déportations forcées de civils et de violences sexuelles. Nous demandons à la Russie de réagir en mettant fin immédiatement à ces graves violations et de strictement respecter toutes les obligations qui lui incombent en vertu du droit international. Nous appelons une fois de plus la Russie à retirer ses forces militaires du territoire ukrainien.
L'impact de cette guerre se fait sentir au-delà de l'Ukraine, y compris en Russie. Nous soulignons que la situation à Koursk et dans d'autres régions de la Fédération de Russie est une conséquence directe de l'agression militaire russe. L’Ukraine a le droit d’assurer sa sécurité et de défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté - tout en respectant les obligations qui lui incombent en vertu du droit international.
S’agissant des accusations de la Russie contre les forces armées ukrainiennes, nous nous référons aux informations du HCDH, qui note qu'il n'a pas été en mesure d'établir les circonstances exactes des victimes à Koursk en raison d'un manque d'accès et d'une information publique limitée. Nous appelons donc la Russie à coopérer pleinement avec les organes internationaux de surveillance et d'enquête et à faciliter la demande d'accès du HCDH, y compris aux zones de Russie touchées par la conduite des hostilités, ainsi qu’aux territoires occupés de l'Ukraine.
La Suisse continue de soutenir les efforts d'enquête nationaux et internationaux, y compris le travail de la Cour pénale internationale. Tous les crimes doivent faire l'objet d'une enquête et les responsables doivent répondre de leurs actes, quels qu'ils soient et où qu'ils se trouvent.
Pour le bien des civils, cette agression militaire doit cesser. Les efforts visant à instaurer une paix juste et durable en Ukraine, en pleine conformité avec les principes de la Charte des Nations unies, doivent être poursuivis. La Suisse reste déterminée à contribuer à ces efforts.
Je vous remercie de votre attention.