Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.
Merci, Monsieur le Président.
Je remercie également la Secrétaire générale adjointe Rosemary DiCarlo pour son intervention.
Je souhaite également la bienvenue à notre collègue ukrainien, le ministre des Affaires étrangères Andrii Sybiha.
Alors que nous commémorons le millième jour de la guerre, les mots nous manquent face aux souffrances de votre pays. A travers vous, cher collègue, j’adresse mes pensées au peuple ukrainien.
Depuis 1’000 jours, plus de 10’000 civils ont été tués, plus de 20’000 blessés, sans oublier les immenses pertes parmi les soldats. Derrière ces chiffres sans âme se cachent des hommes, des femmes et des enfants : un drame !
Nous sommes profondément préoccupés par les attaques massives contre les infrastructures énergétiques des derniers jours – un danger majeur pour la population civile à l’approche de l’hiver.
La Suisse appelle - encore et encore - au respect du droit international, au respect du droit international humanitaire.
Excellences, chers collègues,
Depuis 1'000 jours tous ces appels à la paix sont restés vains.
Cette guerre est un facteur de déstabilisation internationale majeur.
Déstabilisation sur le plan de la sécurité internationale, avec la menace nucléaire.
Déstabilisation sur les plans de la sécurité alimentaire et de l’approvisionnement énergétique.
Déstabilisation du respect des droits fondamentaux.
Et enfin, déstabilisation du multilatéralisme.
Le risque d’extension de cette guerre est alarmant : je me réfère ici aux rapports faisant état de la présence militaire de la République Démocratique de Corée en Russie.
Ces derniers développements sur le champ de bataille mettent en lumière toute l’insoutenabilité de cette guerre, pour nous tous.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Il est temps que la Russie mette fin à sa guerre contre l’Ukraine, lancée en violation de la Charte des Nations unies. Après 1'000 jours de guerre, les armes doivent se taire ! Il est temps de trouver une solution diplomatique.
La souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues doivent être respectées.
Il y a cinq mois, nous étions réunis en Suisse, au Bürgenstock, pour parler pour la première fois au plus haut-niveau de paix en Ukraine.
Depuis, nous avons poursuivi ces efforts sans relâche et nous continuerons à le faire, jusqu’à une solution diplomatique.
Monsieur le Président,
Faire la paix demande du courage !
Je l’ai rappelé devant ce Conseil en septembre dernier.
Faire la paix demande aussi de l’énergie.
L’énergie de poursuivre la voie diplomatique, malgré la fatigue, malgré la frustration - en particulier des hommes et des femmes sur place, aux portes d’un troisième hiver de guerre.
Le courage d’impliquer toutes les parties dans ce dialogue, y compris la Russie.
L’énergie d’appeler, encore et encore, à l’application de la Charte des Nations unies ainsi qu’au respect des Conventions de Genève et l’énergie d’être à la hauteur de notre humanité.
La Suisse soutiendra toutes les initiatives et efforts de paix fondés sur les principes de la Charte de l’ONU.
Conscients des enseignements de notre histoire commune, nous sommes prêts à assumer nos responsabilités.
Pour le peuple ukrainien, certainement !
Mais aussi pour notre continent européen et pour le monde entier.
Nous aspirons tous et toutes à la paix et à la stabilité.
Je vous remercie.