Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Monsieur le Président,

Nous remercions également la Secrétaire générale adjointe Rosemary DiCarlo pour son exposé et saluons la présence du Représentant permanent de la République de Corée.

Les sirènes qui ont retenti il y a quelques jours à Seoul et sur Okinawa nous rappellent l’impact potentiellement grave qu’un accident lié aux nombreux essais de missiles pourrait avoir sur la population civile. Ces sirènes représentent un signal d’alerte face à une situation sécuritaire tendue exacerbée par chaque lancement de missile.

La Suisse observe avec la plus grande inquiétude la fréquence élevée de ces lancements et salue la tenue de cette réunion. Le Conseil ne doit pas rester passif face à ces essais qui, conjointement avec le programme nucléaire de la RPDC, constituent une menace pour la communauté internationale.

Permettez-moi de souligner trois points :

Premièrement, tout tir recourant à la technologie des missiles balistiques par la RPDC constitue une violation des résolutions de ce Conseil. Que la dernière fusée ait été destinée à mettre en orbite un satellite d’observation militaire plutôt qu’à transporter une arme de destruction massive, qu’une annonce préalable de la trajectoire ait été faite alors que les tirs des dernières années étaient non-annoncés, ne change pas le fait qu’il s’agit donc d’une violation du droit international. Face à cela, il est de notre devoir commun, comme membre de ce Conseil, de condamner ce dernier lancement et d’y répondre. Nous appelons également la RPDC à renoncer à toute tentative future de lancement.

Deuxièmement, si les obligations qui découlent des résolutions valent en premier lieu pour la RPDC, elles s’appliquent également à tous les États, qui sont tenus de mettre en œuvre de manière effective les sanctions du Conseil de sécurité. En tant que membres de ce Conseil et dans le cadre de nos engagements en tant qu’Etats parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, nous sommes tous tenus de lutter contre la prolifération des armes nucléaires et devons nous engager en faveur du désarmement et du maintien du tabou nucléaire.

Troisièmement, nous ne devons pas oublier le sort de la population de la RPDC. Les lourdes restrictions mises en place par la RPDC en lien avec la pandémie entravent encore gravement l’aide humanitaire internationale. Suite à l’annonce de l’OMS déclarant la fin de la pandémie de COVID-19 en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale, nous espérons l’ouverture des frontières de la RPDC afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Nous saluons donc que ce Conseil, à travers le comité 1718 se soit accordé sur la mise à jour de la note qui précise la mise en œuvre de la Résolution 2664 dans le contexte de la RPDC.

Monsieur le Président,

Ce conseil joue un rôle primordial pour encourager le dialogue, la désescalade et la recherche de solutions diplomatiques. Il s’agit d’instruments essentiels permettant de faciliter la mise en œuvre d'une solution pacifique et globale à la situation sur la péninsule Coréenne. Nous avons une responsabilité partagée ainsi qu’un objectif commun dans ce sens et nous continuons notre engagement pour que ce conseil puisse trouver sa voix commune.

Je vous remercie.