Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Merci, monsieur le Président.

Je voudrais aussi remercier la Secrétaire générale adjointe aux droits de l'homme, la Sous-Secrétaire générale par intérim aux affaires humanitaires d’OCHA, ainsi que le Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO, de leurs exposés qui sont au plus haut degré alarmants. Les informations que nous venons d’entendre complètent l’appel conjoint récent des Agences des Nations unies sur la situation humanitaire encore plus aiguë à Gaza et l’alerte du Comité de la famine du PCI. C’est pourquoi mon pays - avec nos collègues de la Guyane, de l’Algérie et de la Slovénie - a demandé cette séance d’urgence et nous sommes reconnaissants au Royaume-Uni de l’avoir mis à l’agenda si rapidement.

La Suisse remercie aussi toutes et tous les humanitaires qui poursuivent leur mission, au péril de leur propre vie, alors que la famine menace Gaza, particulièrement dans le nord.

En adoptant la résolution 2417, ce Conseil a reconnu le lien entre les conflits armés, l’insécurité alimentaire et le risque de famine. Ce faisant, il a également réitéré le devoir qui incombe à toutes les parties aux conflits de respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits humains, et en particulier celles ayant un impact sur la sécurité alimentaire.

Il y a près de huit mois, ce Conseil s’était réuni dans le cadre prévu par la résolution 2417 suite à l’appel d’OCHA, qui avait formulé des recommandations afin de sortir de la situation déjà terrible à ce moment-là. La mise en œuvre de ces recommandations est d’autant plus urgente aujourd’hui que l’insécurité alimentaire est devenue encore plus aigüe.

La Suisse est profondément préoccupée par l’alerte du PCI qui fait état d’une famine imminente, malgré les appels répétés aux parties au conflit. Celles-ci ont en effet l’obligation d’autoriser et de faciliter l’accès humanitaire rapide et sans entrave à tous les civils dans le besoin. En tant que Puissance occupante, Israël doit en outre faire en sorte, dans toute la mesure de ses moyens, que les besoins essentiels de la population gazaouie soient satisfaits.

Il est important de rappeler que l’usage de la famine comme méthode de guerre est strictement interdit par le droit international humanitaire et constitue un crime de guerre dont les responsables devront répondre de leurs actes.

Face à cette situation et en ligne avec les recommandations entendues cet après-midi et avec l’alerte IPC, la Suisse souhaite souligner les mesures urgentes suivantes :

Premièrement, il est impératif et urgent qu’un accord de cessez-le-feu soit enfin conclu. Les résolutions 2728 et 2735 l’ont exigé. Nous appelons également à la libération immédiate et sans condition des otages. La Suisse est pleinement investie dans les négociations sur une ébauche de résolution proposée par les membres élus de ce Conseil.

Deuxièmement, la Suisse appelle toutes les parties à prendre immédiatement des mesures concrètes et effectives pour épargner et protéger la population civile comme le requièrent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Ceci comprend – je le répète - l’interdiction d’utiliser la famine comme méthode de guerre contre la population civile ; l’interdiction d’attaquer, de détruire, d’enlever ou de mettre hors d’usage des biens indispensables à la survie de la population civile ; et l’obligation d’autoriser et faciliter le passage rapide et sans entrave des secours humanitaires destinés aux civils dans le besoin. Le personnel humanitaire doit être respecté et protégé, tel que réaffirmée par la résolution 2730. Ceci inclut le personnel local, notamment de l’UNRWA et du CICR.

Troisièmement, un acheminement des denrées alimentaires commerciales à toutes les zones doit être garanti, afin que les marchés locaux puissent être rétablis. L’aide humanitaire à elle seule ne peut pas répondre aux besoins de plus de 2 millions de personnes. Dans ce contexte, la Suisse rappelle également le rôle central du personnel local des agences humanitaires et le rôle pivot de l’UNRWA pour la fourniture de services essentiels au-delà de l’aide humanitaire.

Monsieur le Président,

Les données scientifiques présentées nous appellent à l’action. La Suisse, en tant que point focal informel au Conseil sur les conflits et la faim, avec le Guyana, appelle tous les membres de ce Conseil à assumer leurs responsabilités, comme le demande la résolution 2417.

Nous devons trouver une solution qui puisse mettre fin à la souffrance humaine et nous devons urgemment relancer les perspectives de paix.

Je vous remercie.

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