Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.
Madame la Présidente,
Je m’associe à la déclaration faite par le Brésil sur la question humanitaire, permettez-moi d’ajouter quelques points à titre national sur la situation politique en Syrie.
Je remercie l’Envoyé spécial Pedersen, non seulement pour son briefing, mais surtout pour ses efforts continus dans la mise en œuvre de son mandat.
La Suisse regrette que les dynamiques régionales et internationales qui ont émergé au lendemain des tremblements de terre du 6 février dernier n’aient pas encore permis de faire converger les efforts en vue d’améliorer la situation politique, sécuritaire, humanitaire ou encore économique en Syrie. Au contraire, les dynamiques actuelles n’ont malheureusement pas permis de désescalader la situation militaire, ni d’améliorer l’accès humanitaire ou de relancer le processus politique.
Nous regrettons que ce Conseil n’ait pas été en mesure de renouveler le mandat pour l’aide humanitaire transfrontalière. Nous rappelons que non seulement autoriser, mais également faciliter le passage rapide et sans entrave de l’aide humanitaire pour les civils dans le besoin est une obligation en vertu du droit international humanitaire. Les Nations Unies ainsi que leurs partenaires doivent pouvoir continuer à apporter une assistance aux personnes dans le besoin.
Malgré les dynamiques actuelles, nous nous félicitons de la convocation, fixée au 16 août 2023, de la première réunion du Groupe de contact créé en marge de la réunion de la Ligue Arabe du 7 mai dernier. Nous rappelons que les Etats parties au Groupe de contact ont exprimé la volonté de soutenir une approche « étape par étape » en vue d’une solution politique, en coordination avec les efforts de l’Envoyé spécial.
La Suisse souligne encore une fois la pertinence de la résolution 2254 de ce Conseil pour parvenir à une solution juste et globale qui assure la paix et la sécurité de la Syrie et de la région. La relance des travaux du Comité Constitutionnel donnerait un signal important de soutien à la recherche d’une approche concertée en vue de la paix. La Suisse reste prête à mettre à disposition Genève, siège principal de l’ONU en Europe, pour accueillir les réunions du Comité Constitutionnel, comme tout autre type de pourparlers et d’initiatives visant à promouvoir une paix durable en Syrie.
Madame la Présidente,
Il est primordial que le cessez-le-feu soit respecté au niveau national. Déjà affectées par une situation humanitaire, sociale et économique qui n’a jamais été aussi critique, les populations civiles sont encore trop souvent les victimes de ce conflit armé. Selon le dernier rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, la Syrie figure parmi les pays dans lesquels le plus grand nombre de violations graves contre les enfants ont été vérifiées. Toutes les parties au conflit ont commis des violations contre les enfants, telles que le recrutement, le meurtre et la mutilation, ainsi que les attaques contre des écoles et des hôpitaux. Ces violations doivent cesser immédiatement et nous saluons le dialogue continu que le Secrétaire général mène avec les différentes parties au conflit en ce sens.
La Suisse appelle toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire, en particulier les mesures visant à protéger la population civile. Le respect des droits humains est également élémentaire, notamment pour respecter et protéger la dignité, la vie et la liberté de chaque individu. La Suisse tient à réitérer son plein soutien à la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme et au Mécanisme international, impartial et indépendant, dont le travail est fondamental pour lutter contre l’impunité.
Je vous remercie.