Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.
Merci, Monsieur le Président.
Je remercie la Représentante spéciale du Secrétaire général, Bintou Keita, pour son exposé ainsi que pour l’engagement constant de la MONUSCO. Je salue la présence des représentants de la RDC, du Rwanda et de l’Angola à cette réunion ainsi que celle de Madame Thérèse Nzale-Kove.
Comme Madame Nzale-Kove vient de le rappeler, la population congolaise aspire à la paix. Réaliser cette aspiration implique une intensification des efforts de promotion de la paix, tant en RDC que dans l’ensemble de la région. La paix ne peut se faire sans confiance mutuelle. Alors que les initiatives régionales progressent, il est crucial que toutes les parties honorent pleinement leurs engagements et s’investissent résolument dans la recherche de solutions pacifiques.
À cet égard, j’aimerais aborder trois points clés :
Pour que les tensions s'apaisent à long terme, les engagement pris lors de la deuxième réunion ministérielle qui s'est tenue à Luanda doivent être entièrement mis en œuvre. Ainsi, le Rwanda doit retirer ses Forces de la RDC en développant un plan de désengagement et la RDC doit opérationnaliser le plan pour la neutralisation des FDLR. De plus, le Rwanda doit cesser tout soutien au M23.
Deuxièmement, les attaques perpétrées par les acteurs armés contres des civils doivent prendre fin immédiatement. Loin de reculer, le M23 poursuit son expansion territoriale et continue, tout comme d’autres parties au conflit, de violer avec impunité le droit international, avec des répercussions insupportables pour la population civile. Les femmes et les filles sont les premières victimes. Celles qui sont déjà déplacées se trouvent souvent confrontées à un choix cruel : subir des violences sexuelles ou perdre l’accès à la nourriture ou à d’autres nécessités de base. La Suisse rappelle à toutes les parties leur obligation de respecter le droit international humanitaire et de protéger la population civile et les biens à caractère civil. Nous insistons pour que tous les responsables de violations du droit international soient traduits en justice, qu’ils soient membres de groupes armés ou des forces armées étatiques. La paix n'est pas seulement l'absence de guerre. Il faut aussi briser les cycles de violences et lutter contre l’impunité.
Enfin, le renforcement de l’État de droit sur l’ensemble du territoire congolais est indispensable. La tentative d’évasion de la prison de Makala et les violences qui en ont découlé illustrent l’urgence de renforcer le respect et la protection des droits humains dans le pays. Par ailleurs nous demeurons préoccupés par les restrictions imposées dans l’espace civique. Les atteintes répétées aux droits des défenseuses et défenseurs des droits humains et des membres de la société civile doivent être combattues. Nous sommes également préoccupés par les violences intercommunautaires et la propagation de discours de haine, en particulier contre la population rwandophone.
Monsieur le Président,
Il est crucial que le Conseil de sécurité s'exprime d'une voix unie et contribue au succès des initiatives politiques, indispensables à la stabilité et à une paix durable dans la région. Cela nécessite une étroite coordination entre tous les acteurs, une complémentarité des actions, et avant tout, une volonté commune de toutes les parties de bâtir un climat de confiance. Dans cette perspective, la Suisse réitère son soutien indéfectible au peuple congolais ainsi qu'à l'ensemble des acteurs engagés pour la paix.
Je vous remercie.