Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.
Merci, Madame la Présidente.
Je voudrais aussi remercier la Représentante spéciale adjointe et Chargée d’affaires Stephanie Koury de son exposé et de son travail, l’Ambassadeur Yamazaki et son équipe pour le travail pendant les deux années écoulées, ainsi que M. Ali Omar fondateur et directeur de Libya Crimes Watch de son intervention. Je salue la participation du représentant de la Libye à cette séance.
Comme il s'agit de notre dernière intervention sur la Libye en tant que membre élu du Conseil, nous voudrions souligner certains aspects qui ont guidé notre travail au cours des deux dernières années. Nous le savons toutes et tous : la fragmentation du pays et des institutions se poursuit, les violations et abus des droits humains – on vient de l’entendre de nouveau – continuent et les élections nationales semblent encore incertaines et seraient pourtant urgentes. Mais les mesures prises au niveau local pourraient servir de base à des mesures de plus grande envergure, s'il existe une volonté politique en ce sens. C'est pourquoi ce Conseil doit continuer à se concentrer sur les trois points suivants :
Premièrement, nous remercions encore la DSRSG Koury pour la présentation des lignes d’actions de la stratégie de la MANUL vers un processus politique inclusif. Nous continuerons à nous engager aux côtés de la MANUL en faveur d’un processus politique libyen basé sur les six principes décrits par la DSRSG Koury. À cet égard, la Suisse est prête à mettre à disposition ses instruments de politique de paix. Ce, en particulier au service du volet concernant les droits humains et le droit international humanitaire sur lequel nous sommes engagés aux côtés de la MANUL et des Pays-Bas. En outre, la Suisse reste engagée auprès du Conseil Présidentiel et de l’Union Africaine en faveur d’un processus de réconciliation inclusif et basé sur le droit. À ce titre, nous encourageons les autorités compétentes à ne plus retarder l’adoption d’une loi conforme aux principes internationaux en la matière et liée au processus politique.
À l’instar de la MANUL, la Suisse salue la tenue d’élections municipales en Libye. Cela incarne une occasion cruciale pour le peuple libyen d'exercer son droit de choisir ses représentantes et représentants et de favoriser une gouvernance responsable. Enfin nous encourageons également le Secrétaire général à nommer une Représentante ou un Représentant spécial du Secrétaire général dès que possible.
Deuxièmement, il est essentiel de créer un environnement favorable au processus politique. Cela inclut notamment la prévention des violations du droit international humanitaire et des droits humains. Le 16 décembre 1966, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques a été adopté cette Assemblée générale de l’ONU. Ce pacte contient des garanties importantes pour protéger les libertés civiles et politiques des individus et a été ratifié par la Libye. La Suisse l’a rappelé inlassablement au cours des vingt-quatre derniers mois : un processus électoral garantissant la participation des femmes et de toutes les minorités ainsi qu’un espace civique libre et sûr nécessite une amélioration de la situation des droits humains en Libye. Dans ce contexte, nous aimerions souligner une étape importante : la signature d’une Déclaration d’Intention entre le Conseil Présidentiel et les co-présidents Groupe de travail sur le droit international humanitaire et les droits de l'homme en mai 2023. Cette déclaration vise à assurer la centralité des droits humains à toutes les étapes du processus politique et de réconciliation et établit un dialogue régulier et inclusif entre les signataires pour ce faire.
Troisièmement, la situation sécuritaire reste fragile. Les groupes armés exercent une influence considérable et les affrontements entre eux nuisent à la population civile. Les actes susceptibles d'accroître les tensions, de saper la confiance et d'enraciner davantage les divisions institutionnelles et la discorde entre les Libyens doivent être évités. Nous appelons les acteurs principaux au dialogue et au compromis ; l’ensemble des membres de la communauté internationale doit soutenir cette cause de manière cohérente.
Plus encore, nous souhaitons ici faire part de nos préoccupations au sujet de l’indulgence croissante des Etats Membres par rapport aux violations du régime de sanctions, en particulier l’embargo sur les armes et les exportations illicites de pétrole, tel que mis en évidence dans le dernier rapport du Panel d’experts mandaté par ce Conseil. Le manque de cohérence et de respect des instruments internationaux destinés à favoriser la paix et la stabilité en Libye auront des conséquences sur le long terme, non seulement en Libye mais dans toute la région. Nous appelons donc ici l’ensemble de la communauté internationale à respecter leurs engagements et à promouvoir la paix en Libye.
Madame la Présidente,
Je voudrais rappeler les mots de Hala Bughaigis, briefeuse de la société civile en octobre dernier ici. Elle a souligné que « les efforts de médiation de paix doivent être fondés sur un concept de partage des responsabilités, et pas seulement de partage du pouvoir ». La Suisse est prête à poursuivre son engagement à cet égard.
Je vous remercie.