Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Merci, Monsieur le Président.

Et comme il s’agit de notre première déclaration au Conseil ce mois, permettez-moi tout d’abord de remercier la Sierra Leone pour sa présidence le mois passé et de vous souhaiter beaucoup de succès à l’occasion de votre présidence en ce mois de septembre.

J’aimerais, comme mes collègues, également remercier les quatre briefeuses de ce jour : la Secrétaire générale aux affaires politiques Rosemary di Carlo, la Directrice des opérations et du plaidoyer à OCHA Edem Wosornu, Madame Efrat Bron-Harlev, Directrice du Centre Médical Schneider et Madame Yuli Novak, Directrice exécutive de B’Tselem de leurs présentations.

La Suisse a fermement condamné les actes de terreur, la prise et la détention d’otages perpétrés par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens depuis le 7 octobre dernier.

Nous sommes profondément choqués par les informations confirmées par l’ONU selon lesquelles six otages ont été exécutés par le Hamas à Gaza le 1er septembre. La capture d’otages et leur exécution sont des violations du droit international humanitaire. Ces violations constituent des crimes de guerre et leurs auteurs doivent être traduits en justice.

Nous condamnons ces actes avec la plus grande fermeté et présentons nos condoléances à leurs proches.

La Suisse appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Ces derniers et leurs familles vivent depuis onze mois un véritable calvaire.

Les otages doivent être traités avec humanité, en accord avec les normes du droit international, et bénéficier sans plus tarder des visites du CICR et de l’aide médicale dont ils ont besoin. Cela vaut aussi pour toutes les personnes détenues par Israël en lien avec le conflit, en particulier les mineurs.

Monsieur le Président,

La situation humanitaire à Gaza demeure catastrophique, nous venons de l’entendre encore.

Nous rappelons que les civils et les infrastructures civiles sont protégés. Aussi, nous condamnons toutes les attaques à l’encontre des civils, qui représentent des violations flagrantes du droit international humanitaire et des crimes de guerre. 

Le personnel humanitaire doit être protégé afin de venir en aide aux civils dans le besoin, comme demandé par la résolution 2730. Pour cela, les armes doivent se taire. Ceci est crucial pour permettre aux agences de l’ONU et à ses partenaires de mener à bien les deux phases de vaccination nécessaires et protéger 640'000 enfants contre la polio à Gaza.

La Suisse salue le fait que, selon l’OMS – et nous venons de l’entendre aussi – la première phase se déroule sans incidents majeurs dans le centre de la bande de Gaza. Nous saluons le personnel humanitaire pour son engagement et son courage dans des conditions très difficiles, et exhortons toutes les parties à continuer à faciliter cette campagne.

Comme il a été dit durant la séance demandée par la Suisse et le Royaume-Uni la semaine passée, cette campagne démontre qu’une opération humanitaire d’envergure est possible à Gaza si les hostilités cessent et qu’un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave est garanti, conformément au droit international humanitaire. Il est grand temps que cela devienne une réalité, et ce dans toute la bande de Gaza.

Monsieur le Président,

Un cessez-le-feu est impératif et urgent dans toute la bande de Gaza. La Suisse réitère son soutien à la médiation des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte pour trouver un accord en ce sens, conformément à la résolution 2735 de ce Conseil.

Un tel cessez-le-feu apportera aussi une contribution majeure à la désescalade régionale.

Mais cela n’est pas suffisant.

Pour éviter à tout prix la régionalisation du conflit, le respect du droit international, y compris du droit international humanitaire et des droits humains, est nécessaire.

Cela s’applique aussi à la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, où la violence n’a jamais été aussi élevée depuis la seconde intifada, en particulier en raison des attaques de colons et des opérations menées par les forces de sécurité israéliennes, comme celles actuellement dans les gouvernorats de Jénine, Tulkarem et Toubas. 

Dans ces opérations, l’usage de la force par Israël doit notamment répondre aux critères de la nécessité et de la proportionnalité et respecter les droits de tout individu à la vie et à la sécurité de sa personne.

A défaut, et comme le rappelle aussi la Cour Internationale de Justice dans son avis consultatif du 19 juillet, un usage excessif de la force et le fait qu’Israël manque de prévenir ou de punir les attaques des colons sont incompatibles avec les obligations d’Israël en vertu du droit international.

La Suisse souligne qu’Israël, en tant que puissance occupante, est responsable du maintien de l’ordre en Cisjordanie et d’assurer la protection et le bien-être de la population, qui comprend la réalisation de leurs droits fondamentaux. Nous exhortons les autorités israéliennes à traduire en justice tous les auteurs de violences envers les civils et de destructions délibérées de biens et d’infrastructures civiles.

Nous le rappellerons inlassablement: tout acte de violence à l’encontre de civils, Israéliens et Palestiniens, est inacceptable. Le droit international doit être respecté, en tant que première étape essentielle sur le chemin de la paix.

Ce chemin doit aboutir à la solution négociée à deux États, Israël et la Palestine dont Gaza fait partie intégrante, et vivant côte à côte en paix et en sécurité à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

Je vous remercie

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