Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Merci, Monsieur le Président,

Et je voudrais aussi remercier chaleureusement le Coordonnateur Tor Wennesland et la Directrice d’OCHA Edem Wosornu de leurs présentations, qui soulignent encore, et encore, et encore, l’urgence de la situation.  

La Suisse réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et à l’arrêt de l’opération militaire en cours à Rafah, à laquelle nous nous opposons. Les conséquences de cette opération pour une population civile en proie depuis plus de sept mois aux bombardements, aux déplacements répétés et à la famine, sont inacceptables. Cette population a aujourd’hui besoin d’assistance et non de nouvelles souffrances.

Depuis l’adoption de la résolution 1265 sur la protection des civils, il y a 25 ans, les résolutions de ce Conseil se sont succédées pour condamner et mettre fin aux attaques délibérées contre les civils, y compris les actes de terreur, les prises d’otage et les violences à caractère sexuel ou basées sur le genre.  

Les actes de terreur et la prise d’otages perpétrés par le Hamas le 7 octobre en Israël – que la Suisse a fermement condamnés – ont violé l’ensemble de ces résolutions. Les récits des survivantes et survivants de ces attaques, notamment des otages, ainsi que leurs proches témoignent de la violence dont ils ont fait l’objet. Ces actes ont laissé chez eux une trace indélébile. La Suisse continue d’appeler à la libération immédiate et inconditionnelle des otages. 

Depuis le 7 octobre, la Suisse a contribué activement à l’adoption de trois résolutions – 2712, 2720 et 2728. Ces résolutions ont toutes appelé à la protection des civils, notamment à travers : le ferme rejet des attaques délibérées contre les civils et les objets civils qui sont protégés par le droit international ; l’appel à la libération des otages ; le rappel de l’obligation de fournir aux organismes humanitaires un accès complet, sûr, rapide et sans entrave aux civils, y compris aux personnes déplacées ; ainsi que la réitération du devoir d’assurer la sécurité, la protection et la liberté de mouvement du personnel des organismes humanitaires, en particulier de l’ONU.   

Force est de constater que ces exigences n’ont pas été mises en œuvre. La Suisse condamne le fait que les otages n’ont pas encore été libérés, que les hostilités continuent de faire de nombreuses victimes parmi les civils et de forcer le déplacement de centaines de milliers d’entre eux, dont de nombreux enfants, dans des conditions de détresse épouvantable.   

La Suisse salue les efforts qui ont mené à la mise en place d’une option de fourniture d’aide humanitaire par voie maritime. Cependant, l’aide humanitaire entrant à Gaza reste largement insuffisante, comme l’a répété Madame Edem Wosornu aujourd’hui. Toutes les parties, y compris les Etats tiers, doivent s’acquitter de leurs obligations de fournir l’accès humanitaire dans l’ensemble de la bande de Gaza et par toutes les voies possibles. 

Le décès récent d’un énième représentant de l’ONU – et j’aimerais présenter mes condoléances sincères à la famille – nous rappelle que le personnel humanitaire doit bénéficier de la protection et de la liberté de circulation nécessaire à l’accomplissement de ses tâches. Les obstacles à son travail sont un problème récurrent dans les conflits armés et la Suisse compte sur le soutien de tous les membres du Conseil sur le projet de résolution qu’elle a préparé à cet effet.    

Monsieur le Président, 

Cette tragédie n’a que trop duré.   

La Suisse appelle à la mise en œuvre sans plus tarder des résolutions de ce Conseil, y compris les résolutions 2334, 2712, 2720 et surtout aussi 2728, qui sont contraignantes et exigent le respect du droit international, y compris du droit international humanitaire et des droits humains. La Suisse est préoccupée par d'éventuels crimes de guerre, rappelle la compétence de la Cour pénale internationale, prend acte du fait que la Cour cherche à obtenir des mandats d’arrêts contre certains individus, soutient pleinement la Cour et souligne l'importance de respecter son indépendance.

Puisse cette semaine spécialement dédiée à la protection des civils marquer une étape décisive vers la désescalade et un premier pas vers la mise en place d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.

Nous réitérons notre soutien ferme à la solution négociée à deux États, Israël et Palestine, dont Gaza fait partie intégrante, et vivant côte à côte en paix et en sécurité à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

Je vous remercie.