Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Monsieur le Président,

Je remercie le Représentant spécial Haysom pour son exposé. Et je remercie tout particulièrement Madame Merekaje pour ses remarques instructives et ses recommandations claires sur l’inclusion des femmes et de la société civile dans cette phase critique pour l’avenir du Soudan du Sud. Je salue la présence des Représentants permanents du Soudan du Sud et du Kenya à la présente séance.

Nous prenons note de la décision consensuelle des parties de prolonger la période de transition de deux ans, et nous reconnaissons que l’organisation d’élections est un processus Sud-Soudanais. Cependant, compte tenu du manque de progrès persistant à cet égard, nous souhaitons faire écho aux mots du Président intérimaire de la Commission mixte de suivi et d'évaluation reconstituée, qui a dit la semaine dernière qu’il était « nécessaire de faire les choses différemment maintenant ». Le temps est compté et il n’y a pas de marge pour un retard.

J’insiste sur trois priorités qui restent centrales pour les deux prochaines années :

Premièrement, il est crucial de poursuivre les efforts visant à répondre aux besoins humanitaires et de protection. Ces besoins augmentent, ce qui est profondément préoccupant. Le pays est déjà fortement marqué par l'impact du conflit au Soudan et par une situation économique qui se détériore considérablement, on vient de l’entendre. Une partie significative de la population est gravement affectée par l’insécurité alimentaire, exacerbée par les effets négatifs du changement climatique. A cet égard, les systèmes d’évaluation des risques sensible au genre et d’alerte précoce sont essentiels, notamment pour les communautés exposées aux risques d’inondation. Tel que démontré par l'UNOSAT et l'Organisation Météorologique Mondiale lors de la visite des membres du Conseil à Genève en août, le potentiel de la science et des données pour soutenir les missions de paix telles que la MINUSS est immense.

Deuxièmement, il est essentiel de faire face à l'insécurité persistante dans le pays. Les violences et attaques généralisées contre les civils continuent, en particulier au niveau infranational, comme l'indique la division des droits humains de la MINUSS. C’est extrêmement préoccupant, notamment à la lumière des rapports faisant état de violences sexuelles et d'enlèvements. Toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire et les droits humains. Dans ce contexte, nous saluons le renouvellement du plan d'action conjoint pour les forces armées visant à lutter contre les violences sexuelles liées au conflit et appelons à sa mise en œuvre. Nous appelons également toutes les parties à renforcer la protection du personnel humanitaire, y compris du personnel national et recruté localement. Le Soudan du Sud reste l'un des pays les plus dangereux pour eux. Nous rappelons à cet effet les obligations du droit international humanitaire réitérées par la résolution 2730, dont la mise en œuvre sera abordée lors de la réunion du Conseil à la fin du mois.

Troisièmement, il est impératif d'obtenir des résultats rapides et tangibles sur les dispositions en suspens de l’Accord de paix. Cela nécessite une volonté politique, un dialogue constructif ainsi qu’un plan de travail réaliste, comprenant un calendrier et des indications sur la mobilisation des ressources. La communauté internationale doit être en mesure d’évaluer rapidement les progrès accomplis afin de déterminer son soutien, y compris sur le plan financier. De plus, afin de renforcer la confiance de la population Sud-Soudanaise dans son ensemble dans l'extension de la transition, nous soulignons une fois de plus qu'un espace civique et politique libre et sûr ainsi que la participation des femmes et des jeunes, y inclus en tant qu’électrices, candidates et observatrices aux futures élections, sont essentiels. Toutes les formes de harcèlement et de menaces basées sur le genre doivent être arrêtées et poursuivies.

Monsieur le Président,

J’aimerais réitérer notre plein soutien à la MINUSS et à la taskforce trilatérale, dont le travail et soutien continu au Soudan du Sud sur ce chemin complexe restera essentiel et indispensable ces deux prochaines années. Nous réaffirmons également l'engagement ferme de la Suisse auprès du gouvernement et du peuple du Soudan du Sud pour parvenir à une paix durable.

Je vous remercie.

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