Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Permettez-moi à présent de faire une déclaration à titre nationale sur la situation politique en Syrie.

En ce qui concerne la situation humanitaire, je me joins à ce qu’a dit notre collègue brésilien au nom de nos deux pays et je remercie Madame Aveline et Madame Mudawi pour leurs briefings. Je remercie aussi l’Envoyé spécial Geir Pedersen pour sa présentation.

La Suisse suit avec intérêt les dynamiques régionales actuelles en lien avec la Syrie. Nous nous félicitons de la volonté exprimée lors de la réunion de la Ligue Arabe du 7 mai dernier au Caire, de travailler conjointement à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de Sécurité. Nous saluons le fait que les Etats parties au Comité ministériel de la Ligue, créé à cette occasion, souhaitent soutenir l’approche « étape par étape » (step for step), en vue d’une solution juste et globale au conflit en Syrie, conformément à la résolution 2254 de ce Conseil. Cela démontre une fois de plus la pertinence de cette résolution pour parvenir à une solution politique au conflit qui assure la paix et la sécurité de la Syrie et de la région.

Dans cette perspective, la cohérence entre les différents efforts internationaux sous l’égide de l’ONU est essentielle. La Suisse appelle les pays de la région à intensifier la coordination de leurs efforts avec ceux de l’Envoyé spécial. Nous restons à disposition pour soutenir ces démarches et faciliter tous types de pourparlers et d’initiatives visant à promouvoir une paix durable sous l’égide de l’ONU, notamment à travers la plateforme de Genève. A ce propos, nous nous félicitons de la détermination exprimée dans le communiqué d’Amman du 1er mai, à : « œuvrer à la reprise des travaux du Comité constitutionnel dans les meilleurs délais ».

Ce même communiqué évoque également la nécessité de résoudre la question des personnes détenues ou portées disparues. La résolution 2254 et l’Envoyé spécial en soulignent explicitement l’importance comme mesure de rétablissement de la confiance dans le processus de paix. La Suisse appelle les parties à mettre fin aux pratiques de détention arbitraire et disparitions forcées, et à permettre aux organisations humanitaires spécialisées d’accéder à tous les lieux de détention en Syrie. Permettre aux nombreuses familles concernées d’obtenir des réponses sur le sort des détenus et des personnes disparues est nécessaire pour restaurer la confiance au sein de la société et ouvrir la porte à une solution politique durable.

Le débat ouvert de la semaine dernière a clairement attesté de la nécessité de protéger les populations civiles subissant les conséquences des conflits armés, y compris les enfants. Depuis le début du conflit en Syrie, les civils sont les premières victimes des violations du droit international humanitaire et des droits humains. Face à ces violations, la Suisse réitère son plein soutien à la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme et au Mécanisme international, impartial et indépendant, dont le travail est indispensable pour lutter contre l’impunité et éviter de nouvelles violations.

La poursuite concertée d’un processus politique crédible, ancré dans la résolution 2254, est en mesure de redonner espoir à la société syrienne dans l’ensemble du pays, en particulier aux femmes et aux jeunes générations. Après plus de douze ans de conflit armé, elles méritent de vivre en paix et en sécurité.

Au-delà de son engagement pour la protection des Syriennes et des Syriens contre la violence armée et les restrictions arbitraires de leurs droits fondamentaux, la Suisse continuera de soutenir leurs aspirations à participer de manière pleine, égale et inclusive aux décisions qui engagent leur avenir.