Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Je me permets de faire une déclaration à titre national.

Je voudrais, comme mes collègues, remercier l’Envoyé spécial Geir Pedersen et la Directrice des opérations et du plaidoyer à OCHA Edem Wosornu de leurs interventions et aussi de leur grand engagement. 

Je remercie aussi chaleureusement Mesdames Abir Hajibrahim et Su'ad Jarbawi d’avoir répondu à l’invitation de la Suisse pour offrir à ce Conseil leurs perspectives ancrées dans l’expérience de la société civile syrienne depuis le début du conflit.  

En Syrie, la société civile apporte une contribution cruciale pour l’acheminement de l’aide humanitaire ainsi que dans la recherche d’une paix et d’une réconciliation pérennes à l’échelle du pays tout entier. 

À cet égard, il est important de mettre en lumière le rôle des femmes syriennes, qui n’ont de cesse de s’engager en faveur d’un processus politique inclusif mené par la Syrie sous les auspices de l’ONU et de son Envoyé spécial, conformément à la résolution 2254 de ce Conseil.  

De leur propre initiative, ou dans le cadre de plateformes telles que la Civil Society Support Room et le Conseil consultatif des femmes sous l’égide du bureau de l’Envoyé spécial, les Syriennes agissent avec ténacité pour soigner les blessures et reconstruire le tissu social qu’une décennie de conflit a déchiré.   

Travailler à donner des réponses aux proches des personnes disparues en raison du conflit fait partie intégrante de cette action. Les Syriennes et les Syriens ont le droit de savoir ce qu’il est advenu de leurs proches disparus. 

Aussi, la Suisse encourage la société civile, mais aussi tous les Etats concernés à coopérer avec l’Institution indépendante sur les personnes disparues, dont le mandat est strictement humanitaire. Nous nous réjouissons de la nomination prochaine d’une personne à la tête de cette institution située à Genève, et souhaitons qu’elle puisse bientôt être entièrement opérationnelle. 

Le respect du droit international, y compris du droit international humanitaire et des droits humains, est fondamental pour enrayer la spirale de violence de ces dernières semaines qui nous préoccupe au plus haut point.   

La Suisse appelle tous les acteurs qui exercent une influence sur les parties au conflit à faire preuve de la plus grande retenue et à s’engager pour un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire syrien, conformément à la résolution 2254. Nous ne le répéterons jamais assez : la population et les infrastructures civiles doivent être protégées conformément au droit international humanitaire.   

Nous devons à tout prix éviter que le conflit au Proche Orient et au Liban voisin ne s’étende à la Syrie. À cette fin, nous soulignons également l’importance d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban tant nous voyons des signes inquiétants de l’aggravation de l’escalade régionale, notamment sur le plan humanitaire.   

C’est le cas en particulier au Liban où la crise a déjà entraîné la fuite de plus de 425 000 personnes vers la Syrie en moins d’un mois. La majorité d’entre elles, principalement des femmes et des enfants, ont trouvé refuge chez des proches ou dans des communautés d’accueil. Ces personnes sont dans une situation de vulnérabilité aigüe et ont des besoins immenses et urgents. Les femmes, en particulier les femmes seules, sont par exemple exposées à un risque accru de violences basées sur le genre. Face à cette situation, la Suisse salue l’action rapide de l’ONU et des ONGs internationales et nationales. Nous les encourageons à poursuivre leur bonne coordination.  

Comme l’a souligné Madame Jarbawi, l’afflux massif de personnes depuis le Liban met à rude épreuve la réponse à la crise humanitaire en Syrie même, où plus de 16 millions de personnes ont déjà besoin d’assistance. 

Pour faire face à l’ampleur de la situation, toutes les modalités d’acheminement de l'aide – y compris l’aide transfrontalière et celle fournie à travers les lignes de front – demeurent cruciales. Une plus grande prévisibilité est également indispensable. Celle-ci ne sera possible que grâce à un financement adapté à la hauteur des besoins. C’est pourquoi, le gouvernement suisse a ainsi signifié il y a quelques jours son intention d’allouer 7 millions de francs supplémentaires d’aide humanitaire pour répondre aux besoins de la population au Liban et en Syrie.   

Excellences, chers collègues,  

La tourmente régionale ne doit pas détourner notre attention de la situation en Syrie. Ce Conseil doit rester saisi et continuer à œuvrer inlassablement, en faveur d’une solution politique durable, conformément à la résolution 2254. La Suisse continuera son engagement en ce sens. 

Je vous remercie. 

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