Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

Je remercie la représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la Mission des Nations Unies au Kosovo pour son intervention et le travail de la Mission.

C’est la première fois que la Suisse se prononce sur le Kosovo en tant que membre de ce Conseil. Ce sujet nous touche de près, tant sur le plan politique que sociétal. Il y a plus de vingt ans, la Suisse a accueilli des milliers de réfugiés provenant des quatre coins des Balkans occidentaux. Ils font aujourd’hui partie intégrante de la société suisse et nourrissent nos liens étroits avec la région. La Suisse était parmi les premiers pays à avoir reconnu le Kosovo comme Etat indépendant. L’avenir du Kosovo, de sa population et la paix durable dans la région nous tiennent à cœur.

La Suisse s’engage au Kosovo et dans l’ensemble des Balkans occidentaux en faveur de sociétés pacifiques, multi-ethniques et prospères – des sociétés qui respectent et défendent les droits humains et l’état de droit. Nous nous félicitons des progrès réalisés par le Kosovo, notamment en matière de lutte contre la corruption et le crime organisé. Nous soutenons la perspective européenne du Kosovo et son intégration dans les structures et institutions internationales.

La coopération entre le Kosovo et la Kosovo Force (KFOR), la Mission « État de droit » de l’Union européenne (EULEX), la Mission de l’OSCE et le Conseil de l’Europe, ainsi que les agences onusiennes ont contribué à cette évolution positive. Nous reconnaissons également le travail important et de longue date effectué par la MINUK depuis 1999. Dans une perspective d’efficacité de l’ONU, il convient que sa présence soit à la mesure des réalités. C’est dans ce sens que la Suisse se tient prête à discuter de manière constructive d’un éventuel examen stratégique de la MINUK.

Le rapport du Secrétaire général fait état de six mois mouvementés. Je mettrai l’accent sur trois points :

Tout d’abord, il est essentiel de travailler à un renforcement de la confiance entre le Kosovo et la Serbie. La Suisse salue l’Accord sur la voie de la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie, facilité par l’Union européenne. La normalisation effective des relations reste en effet indispensable pour construire un terrain d’entente, préserver la stabilité et prévenir une résurgence du conflit. A présent, il s’agit de poursuivre cet élan positif et d’assurer que les engagements pris dans le cadre de l’Accord soient pleinement réalisés. Des progrès durables ne peuvent être atteints que par la poursuite d’un dialogue sincère, constructif et inclusif. La Suisse y contribue en mettant à disposition une plateforme informelle d’échanges entre de représentants des partis politiques des deux côtés, en appui du processus de normalisation mené par l’UE. La participation pleine, égale et significative des femmes doit être assurée tout au long du processus.

Mon deuxième point se réfère à la situation sécuritaire, qui s’est détériorée ces derniers mois. La Suisse déplore les nouvelles tensions observées dans le nord du Kosovo en particulier. Nous appelons les parties à éviter toute action et toute rhétorique qui puissent entraver les perspectives de réconciliation et de paix durable. Nous condamnons l’augmentation des incidents intercommunautaires, qui renforcent le sentiment d’insécurité et de méfiance entre les communautés et, partant, nuisent à leur rapprochement. Dans ce contexte, la KFOR continue de jouer un rôle essentiel en tant que garant d’un environnement stable et sûr au Kosovo. Forte de ce constat, la Suisse fournit d’ailleurs son plus important contingent militaire de maintien de la paix au profit de cette mission. S’agissant des récentes élections locales, la Suisse déplore que la communauté serbe du Kosovo n’y ait pas participé. Nous encourageons les dirigeants du Kosovo à rechercher le dialogue avec les représentants de la minorité serbe.

Finalement, le traitement du passé est essentiel pour prévenir une résurgence du conflit. Le droit de savoir, le droit à la justice, le droit à la réparation et le droit à des garanties de non-répétition pour toutes les victimes, quelle que soit leur appartenance, renforcent la résilience de la société. Nous nous félicitons du projet de stratégie inclusive du gouvernement du Kosovo pour la justice transitionnelle. Nous appelons les parties à coopérer dans ce domaine, avec une approche centrée sur les victimes et les survivants, également en matière de violences sexuelles commises durant le conflit. La Suisse soutient un engagement renouvelé visant à faire davantage de progrès sur la question des disparitions forcées ainsi que l’engagement continu du CICR à cette fin.

Nous appelons la Serbie et le Kosovo à poursuivre leurs efforts sur la base des progrès réalisés en faveur de la paix et de la sécurité en Europe. Conscients des innombrables relations familiales et culturelles qui nous relient à la région, nous accompagnerons les Balkans occidentaux sur ce chemin.

Je vous remercie.

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