Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Merci, Madame la Présidente.

Permettez-moi, comme mes collègues, de remercier la représentante permanente du Royaume-Uni et son équipe du travail remarquable accompli en novembre. Puis, je voudrais vous féliciter d’avoir repris le volant pour ce mois de décembre. Nous aurons vu trois présidences dirigées par des femmes leaders de suite. Nous espérons ainsi contribuer au débat d’aujourd’hui en inspirant beaucoup de jeunes femmes à prendre davantage de responsabilités, partout dans le monde et à tous les niveaux.

Merci aussi de nous donner une dernière occasion de réfléchir à notre contribution sur le sujet tout au long des deux dernières années. Je profite également de cette occasion pour remercier les intervenantes, la Secrétaire générale adjointe DiCarlo et Madame Ali, de leurs remarques précieuses.

Vous nous posez trois questions. Permettez-moi d’y répondre et de tirer des conclusions pour l’avenir :

Tout d’abord, comment le Conseil peut-il promouvoir un partenariat intergénérationnel pour promouvoir la paix ?

Comme co-présidentes du groupe informel d'experts, nous avons organisé 16 rencontres – 8 cette année avec nos partenaires de la Sierra Leone. Ces réunions visent à mettre en avant la thématique du genre lors de moment cruciaux, comme le renouvellement d’un mandat d’une mission de paix ou dans des situations d’urgence. Il est important de renforcer l’expertise du Conseil avant ses prises de décisions, comme ce fut le cas lors des réunions sur la Somalie, la Libye ou dans le contexte de la violence sexuelle lié au conflit.

Pour renforcer l’expertise et la légitimité du Conseil, il est primordial d’interagir avec les femmes sur le terrain. Nous avons ainsi essayé de promouvoir ceci par un voyage des membres du groupe d’experts au Soudan du Sud et pendant le voyage du Conseil cette année en Colombie.

Puis, nous avons – pendant nos présidences – invité 20 représentantes de la société civile, âgées de 27 à 81 ans. Il s’agissait d’ajouter l’expertise de celles qui – sur place – contribuent à la transformation vers la paix. Parmi les plus jeunes intervenantes se trouvaient Sarah Kyabu Ntambwe de la RDC et Hanna Eltigani du Soudan. Elles ont souligné le besoin urgent de visibilité, de soutien financier, d'accès à la prise de décision, de confiance et de ressources pour le dialogue intergénérationnel.

 

En résumé, ce Conseil doit :

  1. comprendre les situations dont il traite sous l’aspect femmes, paix et sécurité
  2. renforcer son expertise en voyageant sur place et
  3. écouter les actrices du changement en les invitant ici.

Bien entendu, tout ceci pour prendre des décisions et pour les améliorer.

Deuxième question, quel rôle pour nous, les Etats membres ?

En mars, nous avions organisé une réunion informelle du Conseil pour comprendre les liens entre le cadre normatif de la CEDEF et celui des résolutions 1325 et suivantes. Le Conseil s’est doté d’un cadre normatif solide avec une dizaine de résolutions – il s’agit maintenant de les mettre en œuvre avec vigueur et de tenir responsables ceux qui violent le droit international. Ceci est particulièrement urgent dans des contextes comme l’Afghanistan, la plus grande crise mondiale pour les droits des femmes. Les femmes dans toutes les situations d’urgence doivent pouvoir compter sur notre attention et notre soutien.

En juillet, nous avions invité des réseaux de médiatrices à une retraite pour informer le débat annuel d’octobre. Ces réseaux de jeunes femmes médiatrices constituent des espaces d'apprentissage intergénérationnels et sont donc un outil essentiel pour l'inclusion des femmes. Les réseaux se nourrissent d'expertise technique et de perspectives diverses. Le mentorat et le partage d’expériences se trouvent également au cœur du livre "Letters to a young mediator" publié par la Suisse. Il crée des liens à travers la littérature.

Le Secrétaire général a de son côté – lors du débat d’octobre - lancé un appel à faire des pledges pour augmenter le nombre de femmes dans les processus de paix à tous les niveaux. Suivons son appel !

En résumé, il s’agit donc

  1. d’utiliser les instruments normatifs à notre disposition,
  2. et de nous engager à avoir recours à plus de médiatrices et de contributions féminines en vue du 25e anniversaire de la résolution.

C’est un effort tant au niveau des pays membres qu’un effort personnel – que ce soit via des initiatives féminines come les FabFive au Conseil – ou que ce soit via des initiatives masculines comme le « barber shop » ou encore par des initiatives communes comme les International Gender Champions.

Puis, finalement, quel rôle pour l’ONU elle-même ?

Si nous avons bien fait notre travail concernant les points qui précèdent, le rôle de l’ONU en bénéficiera. Il y aura donc des références au genre dans les résolutions de ce Conseil, comme par exemple dans les résolutions sur la Colombie, le Soudan, Haiti, la Libye, la Somalie, l’Afghanistan ou dans la résolution proposée par la Suisse pour la protection du personnel humanitaire et onusien. Il faut les mettre en œuvre vigoureusement, par exemple via un reporting qui prendra systématiquement en compte la dimension du genre, par des Gender Advisors dans les opérations de paix et par une présence onusienne qui pourra assurer la sécurité de ces femmes.

Au final, le pouvoir transformationnel – et il y a un potentiel énorme en vue des 25 ans de cet agenda – repose dans la combinaison de tous les niveaux : l’ONU, le Conseil, les Etats membres et nous-mêmes.

Ainsi, quand le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine nous a rendus visite en octobre, nous avons mené un dialogue conjoint entre les jeunes ambassadrices de la paix de l’Union africaine et les ambassadrices des deux Conseil de Sécurité, celui de l’ONU et celui de l’Union africaine. A la question “What do you need from us to carry on the torch?” la jeune Ambassadrice de la paix, Mpule Kgetsi de African Youth Ambassadors for Peace Southern African Region, a répondu:

“We would like our leadership to hear us more. And in order for that to happen, we need to be where important conversations are happening. At the same time, we need you guys by our side so that when we are getting to the opportunity where we are taking up the mantle, we know what to do.”

La Suisse continuera de s’engager pour que ces jeunes leaders soient entendues et inclues dans nos efforts. Nous restons à disposition pour offrir notre expertise et nous souhaitons énergie et courage à nos successeurs pour ce travail important !

Je vous remercie.

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