Merci Monsieur le Président,
Dès le 7 octobre dernier, la Suisse a fermement condamné les actes de terreur, les attaques indiscriminées et les prises d’otages perpétrés par le Hamas contre la population israélienne.
Nous déplorons la mort de milliers de civils, dont des centaines d’enfants en Israël et dans le Territoire palestinien occupé, notamment à Gaza, et présentons nos plus sincères condoléances à leurs proches, ainsi qu’à ceux des membres du personnel de l’ONU et d’autres organisations humanitaires qui ont péri dans l’exercice de leurs fonctions.
Nous saluons le courage de leurs collègues qui restent engagés dans une crise humanitaire de grande ampleur à Gaza. Des centaines de milliers de civils ont dû évacuer leurs maisons et se trouvent actuellement, comme le reste des Gazaouï.es dans une situation extrêmement précaire, sans protection, sans accès aux services essentiels ni à l’aide extérieure.
Monsieur le Président,
La Suisse partage le sens d’urgence, la très grande préoccupation et donc la nécessité pour le Conseil d’agir uni face à la situation au Moyen-Orient. Comme nous l’a rappelé le Secrétaire général, la désescalade, la protection des civils, la libération de tous les otages et l’acheminement de l’aide humanitaire sont prioritaires.
Ayant ces priorités à l’esprit, la Suisse a néanmoins choisi de s’abstenir sur la résolution soumise par la Russie.
Comme nous le réitérons à chaque occasion et en particulier dans le contexte de crises humanitaires de grande ampleur : la Suisse considère que ce Conseil ne peut faire l’économie – et ce même dans l’urgence, j’ajouterais : surtout dans l’urgence – de se référer clairement au droit international humanitaire.
Même les conflits armés ont des règles.
Pour la Suisse, l’omission d’une référence claire au droit international humanitaire dans une résolution du Conseil, alors que la situation est constitutive d’un conflit armé, n’est tout simplement pas recevable.
Il revient à ce Conseil de faire du respect du droit international humanitaire une priorité en appelant toutes les parties à en respecter les règles élémentaires relatives à la conduite des hostilités et à l’accès humanitaire, à la protection des civils, des infrastructures civiles, des opérations et du personnel humanitaire. Les appels au respect du droit international humanitaire doivent aussi permettre de freiner une spirale de violence qui pourrait enflammer la région toute entière.
C’est pourquoi nous resterons engagés activement et constructivement afin de donner une place appropriée au rappel des règles élémentaires du droit international humanitaire dans la tproposition alternative soumise par votre délégation, Monsieur le président, et je saisis l’occasion pour vous remercier de l’immense travail déjà effectué pour trouver un consensus au sein de ce Conseil. Nous sommes conscients du grand effort de compromis qui reste à accomplir afin de résoudre les questions en suspens et espérons que le Conseil puisse rapidement unifier ses efforts afin d’adopter une résolution en ce sens. Nous comptons sur l’engagement constructif de tous les membres de ce Conseil.
Je vous remercie.