Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.
Monsieur le Président,
Je remercie les présidentes et présidents des comités pour leur leadership. Leurs présentations montrent l’ampleur des défis et l'urgence de renforcer notre réponse collective.
Permettez-moi de formuler quelques observations sur les travaux des comités.
Les sanctions ciblées contre Daech, Al-Qaïda et leurs affiliés sont un instrument clé pour limiter la capacité de ces groupes à commettre leurs crimes odieux. La violence sexuelle et sexiste est souvent utilisée comme une stratégie délibérée pour atteindre leurs objectifs. Nous saluons la reconnaissance par le Conseil que des individus ou entités commettant de tels actes peuvent faire l’objet de désignation. Ceci marque une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité et le soutien aux victimes dans leur quête de justice et renforce l’effet dissuasif des sanctions.
Le Bureau du Médiateur joue un rôle inestimable pour garantir l'état de droit et protéger les droits humains, renforçant ainsi la crédibilité et l’efficacité de nos actions. J’exprime également ma gratitude à l’équipe de surveillance qui fournit une base factuelle solide pour nos travaux. La résolution 2664 est un autre instrument indispensable, garantissant que les acteurs humanitaires puissent poursuivre leur travail vital sans être entravés par les sanctions. L’exemption humanitaire facilite l'acheminement rapide de l'aide humanitaire aux personnes dans le besoin, comme l'exige le droit international humanitaire. Il est donc essentiel de maintenir son application au régime de sanctions 1267.
En ce qui concerne le Comité contre le terrorisme, nous exprimons notre reconnaissance à la Direction exécutive pour ses efforts. Les évaluations pays sont importantes pour renforcer les capacités des États membres à prévenir et à combattre l’extrémisme violent et le terrorisme dans le plein respect du droit international, en particulier des droits humains.
Nous encourageons des efforts supplémentaires pour améliorer l’efficacité de ces évaluations au travers de recommandations plus ciblées et de l’intégration de composantes virtuelles, telles que des visites hybrides. La participation de la société civile est primordiale dans ces efforts, et nous restons déterminés à garantir que leurs voix soient entendues.
À cet égard, nous continuons de souligner l'importance de la transparence et insistons sur la mise en œuvre de la résolution 2617, qui demande que le calendrier des visites dans les pays soit disponible avant que les visites n'aient lieu. Par ailleurs, les approches sensibles au genre dans les évaluations sont cruciales, et nous ne devons pas hésiter d’aborder la question des violence sexuelle et sexistes utilisées par les groupes terroristes pour terroriser et détruire des communautés et des structures sociales. Si les améliorations des critères d'inscription de la liste 1267 sont un pas dans la bonne direction, nos efforts ne doivent pas s’arrêter là.
Le Comité 1540 continue d’être un élément essentiel de l’architecture de non-prolifération. Renforcer les mesures visant à empêcher les acteurs non étatiques de se procurer des armes de destruction massive - un des engagements pris avec l’adoption du Pacte pour l’avenir – doit guider nos travaux. Nous nous réjouissons que le groupe d’expert ait finalement pu être renforcé cet été après de longues tergiversations au sein du Comité. Grace à cette présence renforcée, nous ressentons que les travaux au sein du Comité reprennent en vigueur. Ceci est valable pour la révision du mécanisme d’assistance, la mise en œuvre du paragraphe opérationnel 12 de la résolution 2663 ou encore quant au développement des directives techniques de référence d’application facultative. Nous appelons les membres du Comité à agir à la hauteur de l’importance du groupe d’expert et de rapidement repourvoir les trois positions qui seront vacantes à la fin 2024 en se basant sur les compétences des candidates et candidats.
En conclusion, la séance d'aujourd'hui réaffirme notre détermination collective à lutter contre le terrorisme et à empêcher la prolifération d’armes de destruction massive. Les défis qui restent à relever exigent une réponse coordonnée et commune, fondée sur l'idée que la sécurité est indissociable de la protection des droits humains et du respect du droit international.
Je vous remercie.