Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Monsieur le Président,

J’aimerais me joindre à d’autres pour vous exprimer nos profondes condoléances pour la catastrophe naturelle qui a touché votre pays, le Mozambique, ainsi que le Malawi. Nos pensées sont avec les familles touchées.

Je voudrais aussi remercier l’Envoyé spécial Hans Grundberg et la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires Joyce Msuya pour leurs exposés, mais surtout aussi leurs efforts en faveur de la paix et de la protection des civils au Yémen. Et finalement, merci aussi à l’Ambassadrice d’Albanie, Albana Dautllari, pour le briefing sur les travaux du comité.

La communauté internationale s’est réunie le 27 février à Genève pour réaffirmer sa solidarité avec le peuple yéménite à l’occasion d’une conférence de donateurs de haut niveau. Au-delà de la générosité témoignée par de nombreux Etats, la Suisse retient le vibrant appel de Madame Naeam Al Kulaidi de la Tamdeen Youth Foundation, qui s’est exprimée dans les termes suivants : « Nous avons l'impression que le monde commence à nous oublier (…). Rien n'est plus important pour le Yémen que de mettre fin au conflit, afin que la population puisse avoir une chance de vivre dans la sécurité et la dignité ». [1]

Après huit ans de conflit, l’heure n’est plus aux hésitations : nous devons répondre sans plus tarder à ces aspirations légitimes. La décision prise par l’Arabie saoudite et l’Iran de rétablir leurs relations diplomatiques la semaine dernière constitue un signal important pour la paix et la stabilité dans la région, que la Suisse - jusqu’à présent la puissance protectrice pour les deux pays - salue. En écho à l’appel lancé par Madame Al Kulaidi, la Suisse souhaite mettre en avant les trois points suivants.

Premièrement, nous saluons l’engagement du Sultanat d’Oman et de l’Arabie saoudite dans les dialogues de paix en cours et exhortons les parties à s’engager de manière résolue pour faire taire les armes pour de bon. Nous notons également avec satisfaction la volonté des parties de s’acquitter de leurs obligations découlant de l’Accord de Stockholm de libérer toutes les personnes détenues. À cet égard, les discussions actuelles en Suisse du Comité de supervision sont un pas dans la bonne direction qu’il s’agit de concrétiser au plus vite. En outre, nous appelons toutes les parties à la retenue et à se montrer pleinement disposées à un dialogue national intra-yéménite. En effet, la dynamique positive que nous observons doit se manifester dans la concrétisation d’un règlement politique inclusif sous l’égide des Nations Unies, avec la participation de toute la société. Le débat ouvert de la semaine dernière nous a rappelé qu’au Yémen, comme ailleurs, l’inclusion des femmes au processus de paix est indispensable pour un avenir juste et égalitaire.

Deuxièmement, nous tenons à remercier les nombreux pays qui ont manifesté leur soutien à la population yéménite à l’occasion de la conférence des donateurs. Cet élan de solidarité ne doit pas s’arrêter. Certaines activités demeurent sous-financées, à l’instar des actions liées à l’eau, l’assainissement et à la protection des civils. Cela implique aussi une approche plus durable et systémique, qui va au-delà de l’aide à court terme. Malgré le jalon important et réjouissant posé la semaine dernière pour éviter une marée noire en Mer rouge, le plan de sauvetage du pétrolier Safer requiert l’attention continue de toute la communauté internationale.

Troisièmement, les restrictions continues imposées aux acteurs humanitaires, y compris à l’encontre des femmes, sont inacceptables et doivent être levées immédiatement. La guerre économique à laquelle se livrent les parties au conflit impacte fortement les Yéménites qui dépendent toujours plus de l’aide humanitaire. Les enfants continuent de figurer parmi les victimes principales des mines et restes explosifs de guerre. Or, tout travail de reconstruction n’est pas envisageable sans adresser ce problème. Nous exhortons, dès lors, les autorités et la communauté internationale à faire de la lutte contre les mines une priorité. Enfin, la Suisse appelle toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et les dispositions pertinentes des droits de l’homme.

Monsieur le Président,

L’année 2023 se doit d’être l’année du changement. La trêve doit être rétablie et être élargie à un cessez-le-feu permanent. Le temps presse et la population civile ne peut plus attendre.

Je vous remercie.

 

[1] “We feel that the world is beginning to forget about us (…).Nothing is more important to Yemen than ending the conflict, so that the population can have a chance to live in safety and dignity”

 

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