Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président.
Nous prenons note des remarques faites par les intervenantes et intervenants.
La Suisse est pleinement consciente de l'ampleur des défis auxquels sont confrontés les acteurs humanitaires de nos jours et nous saluons leur dévouement sans faille. Il est impératif que toute réponse humanitaire soit soutenue par un accès rapide, sûr et sans entrave aux populations dans le besoin, comme l'exige notamment le droit international humanitaire. Le respect de ces obligations, notamment en ce qui concerne la protection des civils, y compris la protection des travailleurs humanitaires, doit être au centre de nos considérations et reste une priorité pour la Suisse.
Les sanctions représentent un instrument important et légitime dont dispose la communauté internationale pour faire respecter le droit international. Au niveau de l’ONU, ces sanctions constituent l’instrument non-militaire le plus puissant de la Charte pour amener des individus ou des entités, comme des parties à un conflit, à respecter ce droit et pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales. Au niveau national, des sanctions peuvent être adoptées basées sur le droit de chaque Etat de définir librement ses relations commerciales dans le respect de ses engagements internationaux.
La Suisse est engagée de longue date en faveur des sanctions ciblées, des procédures claires et équitables et sur la manière de concilier les sanctions et la préservation de l’espace humanitaire. Ces sanctions ciblées, qui s’appliquent spécifiquement aux personnes, entreprises et organisations impliquées dans des violations graves du droit international, ou restreignent le commerce de biens spécifiques, limitent les conséquences indésirables que les sanctions pourraient avoir sur les populations civiles et les activités humanitaires. Le ciblage des sanctions constitue une amélioration nette par rapport aux sanctions globales utilisées par le passé et témoignent du travail mené sur la question de l’application des sanctions.
Monsieur le Président,
Des avancées majeures ont été réalisées grâce à l’introduction d’exemptions humanitaires. Celles-ci permettent de remédier de manière efficace au potentiel impact négatif des sanctions sur l’aide humanitaire.
Dans le cadre des mesures de sanctions onusiennes, nous constatons à quel point la résolution 2664 facilite l’accès rapide et sans entrave de l'aide humanitaire aux personnes dans le besoin. Elle favorise un espace de dialogue essentiel entre les différents acteurs et offre aux États membres ainsi qu’au secteur privé la clarté juridique nécessaire afin d’œuvrer dans ces environnements complexes. De nombreuses organisations humanitaires ont en effet souligné l’impact positif de l'exemption humanitaire sur la mise en œuvre de leurs activités. Elles ont également poursuivi le renforcement de leurs stratégies de gestion des risques et d’appliquer les mesures de diligence nécessaires.
D'un point de vue humanitaire, c'est avant tout dans les contextes concernés par le régime de sanctions 1267 à l’encontre de Daesh et Al Qaïda – où subsistent de graves crises humanitaires et des dizaines de millions de personnes ont besoin d’assistance - que l'exemption humanitaire a le plus d'impact. Il est donc essentiel de maintenir l’application de la résolution 2664 au régime de sanctions 1267 et nous appelons tous les membres du Conseil à œuvrer dans ce sens.
Je vous remercie.