Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.

 

Monsieur le Président,

Je remercie le Sous-Secrétaire général, M. Miroslav Jenča, et la conseillère à la sécurité nationale auprès du président du Kenya, Mme Monica Juma, pour leurs interventions. Nous remercions le Dr. Pape de sa contribution. Nous prenons note des remarques de M. Cohen.

La crise multidimensionnelle en Haïti persiste, marquée par des graves violations et abus de droits humains, notamment de nombreux homicides et exécutions extrajudiciaires, ainsi que des violences sexuelles et sexistes à grande échelle. La Suisse condamne cette violence brutale des gangs. Dans les mots de Sœur Paésie Philippe, directrice d’écoles pour enfants des rues à Cité Soleil, « La situation n'est pas revenue à son point de départ, elle a empiré ». Bien que certains progrès politiques aient été réalisés, les récents développements illustrent la fragilité politique. Nous appelons les acteurs politiques haïtiens à surmonter leurs différends pour rester sur la voie définie dans la déclaration finale de mars dernier.

J’aimerais souligner deux points fondamentaux :

Premièrement, il faut briser le cercle vicieux de violences. Cela implique de garantir la mise en œuvre de l'embargo sur les armes et d’interrompre les flux illicites d'armes vers Haïti. Les menaces, la terreur et la violence des gangs contre la population doit cesser. L'utilisation d'enfants par les gangs est inacceptable. Ceux déjà recrutés doivent être considérés comme des victimes et des survivants soutenus dans leur réintégration, conformément aux normes internationales. Parallèlement, investir dans la prévention est crucial, notamment en garantissant l’accès à l’éducation. La fermeture de plus de mille écoles cette année en raison de la situation sécuritaire prive la jeunesse de perspectives. Cette situation est inacceptable.

Deuxièmement, il est urgent d’améliorer la situation humanitaire. La violence des gangs pousse des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Plus de 700 000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, sont déplacées, et près de la moitié de la population fait face à une famine aiguë. Un accès humanitaire rapide, sûr et sans entraves reste indispensable pour sauver des vies. À cette fin, la Suisse reste engagée sur le terrain pour contribuer aux besoins humanitaires sans précédent du peuple haïtien.

Monsieur le Président,

Cette situation menace la paix et la sécurité internationales. Ce Conseil - en accord avec les États de la région - doit agir avec solidarité envers le peuple haïtien. Nous saluons le leadership du Kenya dans la mise en œuvre du mandat de la MSS. Cependant, en raison de contraintes de ressources, la MSS peine à atteindre ses objectifs, et la réalisation de son mandat est en péril.

La Suisse reste ouverte à examiner d’autres options, y compris transformer la MSS en une mission de maintien de la paix des Nations unies, comme demandé par Haïti. Toutefois, il faut une paix à maintenir, ce qui passe également par la perspective d’un avenir politique stable. De plus, l’histoire complexe des missions en Haïti exige une approche réfléchie, tenant pleinement compte des leçons apprises. Une évaluation approfondie et exhaustive, définissant le mandat de manière précise, ainsi que la taille, la structure et les capacités d’une telle mission, basée sur les principes du maintien de la paix, serait un bon point de départ.

Ce Conseil a déjà démontré à trois reprises cette année sa capacité à trouver un consensus sur ce dossier. Nous devons poursuivre nos discussions dans cet esprit afin de répondre aux aspirations du peuple haïtien à vivre dans la paix et la sécurité.

Je vous remercie.

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