Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président.
Et je voudrais aussi remercier la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires ad interim, Joyce Msuya, ainsi que le docteur Zhovnir pour leurs interventions. Je salue également la participation de l'Ukraine, de l'Union européenne et de la Pologne.
Monsieur le Président,
Nous sommes choqués qu’un hôpital pour enfants – pour enfants ! – où beaucoup souffrent de maladies graves et se trouvent dans des conditions de vulnérabilité extrême, a été touché par une frappe de la Russie. Des tirs de missiles à travers l’Ukraine ont fait des morts et des blessés en frappant des infrastructures civiles à Kyiv, Dnipro, Kryvyi Rih, Povkrosk, Sloviansk et Kramatorsk. Ces frappes auraient tué des dizaines de civils et touché le plus grand hôpital pour enfants de Kyiv, ainsi qu’un autre établissement médical dans la capitale. Je voudrais exprimer nos profondes condoléances à toutes les familles, aux victimes, aux blessés, aux docteurs et tous ceux touchés par ces frappes terribles. Encore une fois, des enfants sont devenus les victimes de l’agression militaire qui continue depuis 2 ans et 5 mois.
Nous condamnons fermement ces attaques. La population civile et les infrastructures civiles ne doivent pas être prises pour cibles. Le droit international, en particulier les droits humains et le droit international humanitaire, doit être strictement respecté en toutes circonstances et nous appelons la Russie à s'y conformer et à protéger la population et les infrastructures civiles. En vertu du droit international humanitaire, les hôpitaux bénéficient d'une protection spécifique.
L’horreur à laquelle les enfants et leurs familles doivent faire face depuis le début de la guerre en Ukraine ne semble pas près de diminuer. En 2023, les Nations unies ont attribué aux forces armées russes et aux groupes armés affiliés 249 attaques contre des écoles et des hôpitaux, y compris à l’encontre de personnes protégées. Au cours des deux dernières années, près de 2000 enfants auraient été tués ou blessés. Au lieu d’aller à l’école, les enfants des villes situées sur les lignes de front de l'Ukraine ont été contraints de passer entre 3000 et 5000 heures à s'abriter dans des sous-sols et des stations de métro, soit entre quatre et sept mois. Alors que l’Ukraine se bat pour son avenir en paix, ceux qui le construiront – notamment les enfants – doivent avoir la garantie d’être protégés : le droit international humanitaire prévoit une protection spéciale pour les enfants.
En outre, un membre du personnel de santé aurait également été tué par la frappe d'hier. Là aussi, le droit international humanitaire est absolument clair : protéger le personnel humanitaire, y compris médical, est une obligation. Ceux qui risquent leur vie pour aider les autres doivent être protégés.
Monsieur le Président,
Aucun enfant ne devrait grandir sous la menace d'un tir de missile. Aucun enfant ne devrait trouver la mort dans les décombres d'un hôpital, censé être un lieu sûr de guérison et de rétablissement. Chaque enfant devrait avoir la possibilité de mener une vie sereine et sécurisée, et retrouver une existence normale. Pour que cela soit possible, la Russie doit mettre fin à son agression militaire contre l'Ukraine, cesser toutes les hostilités et retirer ses troupes de l’ensemble du territoire ukrainien. La Charte nous engage toutes et tous à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les États.
La Suisse reste déterminée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à une paix juste et durable en Ukraine, conformément à cette même Charte des Nations unies et les principes fondamentaux du droit international. C’est dans cet esprit que le 15 et 16 juin dernier, des représentantes et représentants de plus de cent pays du monde entier et d’organisations internationales se sont réunis en Suisse pour discuter d’un cadre pour un processus de paix basé sur le droit international, et notamment la Charte des Nations unies dans le but d’inspirer des mesures concrètes en faveur d’une paix juste et durable en Ukraine. Et nous allons continuer cet engagement.
Je vous remercie.