Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président.
Je voudrais commencer par remercier le Secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité Monsieur Gilles Michaud pour sa première intervention au Conseil, la Directrice de la division financement et partenariats d'OCHA, Madame Lisa Doughten, ainsi que Madame Abby Stoddard. Nous avons bien entendu et écouté votre message.
En mai dernier, la Suisse a eu l’honneur d’introduire le projet de résolution 2730, adoptée par ce Conseil. C’était une réponse urgente à la situation alarmante que nous venons d’entendre. En adoptant cette résolution, nous nous sommes engagés – ensemble – à mieux protéger et respecter le personnel humanitaire ainsi que le personnel des Nations unies et le personnel associé, y compris le personnel recruté sur les plans national et local. La Suisse souhaite leur rendre hommage : leur courage et leur action sont essentiels pour sauver et préserver la dignité de millions de vies, malgré des risques croissants et des conditions difficiles. Nos pensées sont avec celles et ceux qui ont perdu leur vie et leur famille.
Monsieur le Président,
Nous vous remercions d’avoir convoqué cette séance. La Suisse souhaite – aujourd’hui - transmettre deux messages clés :
Notre premier message s’adresse à tous les États membres de l’ONU : c’est un appel urgent à la mise en œuvre intégrale de la résolution 2730. L’adoption de cette résolution ne signifie pas la fin de notre engagement, mais bien son début. Car la tendance – nous l’avons entendu - est plus qu’alarmante. Les chiffres de ce matin parlent d’eux-mêmes : celles et ceux qui apportent leur soutien nécessitent à leur tour d’être protégés – que ce soit à Gaza, au Liban, au Soudan, en Somalie, à Haiti ou ailleurs. En tant qu’Etats, nous ne pouvons pas rester de simples observateurs et observatrices. Nous pouvons et devons agir, et sans attendre.
La Suisse salue les recommandations du Secrétaire général qui nous indiquent comment mieux prévenir les atteintes au personnel humanitaire et onusien, et renforcer leur protection. Elles offrent des voies concrètes d’actions pour une meilleure mise en œuvre de la résolution 2730 et du droit international humanitaire. Je souhaite en souligner certains aspects.
Tout d’abord, notre responsabilité juridique est primordiale. Le droit, qu’il soit international ou national, est l’un de nos outils les plus puissants. Les États doivent respecter et protéger le personnel humanitaire, enquêter sur les violations et en l’absence d’action, saisir les tribunaux internationaux. Sur le plan national, nous devons notamment garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave, criminaliser les attaques contre les humanitaires, faciliter l’octroi de visas, et inclure les exemptions humanitaires nécessaires dans nos législations.
Au-delà du droit, le Secrétaire général nous recommande aussi de montrer l’exemple. Dans un monde où la désinformation sape la confiance et entrave l’action humanitaire, nous avons le devoir de lutter contre ce fléau et d’informer objectivement sur le travail et le rôle du personnel humanitaire et onusien. Nous devons aussi nous donner des moyens à la hauteur de nos obligations. Au sein de l’ONU, nous soulignons le rôle crucial que joue UNDSS pour assurer la sécurité des travailleurs onusiens, et ce qu’importe le contexte de leur engagement. Il doit être soutenu
Enfin, nous devons également soutenir les victimes de violence et amplifier leurs voix pour garantir que leurs souffrances ne se répètent pas.
Notre deuxième message s’adresse à nous, membres du Conseil de sécurité : écoutons et agissons ! Autour de cette table, restons attentifs aux voix des acteurs et actrices humanitaires. Ils sont le meilleur compas pour guider notre action. Mettons de côté les divergences politiques pour prioriser la protection des vies humaines et les principes humanitaires. Nous avons le devoir de garder toute notre attention à celles et ceux qui sauvent des milliers de vies, aux appels qu’ils expriment et aux alertes qu’ils nous transmettent. Le Conseil de sécurité, dans la résolution 2730, a mandaté le Secrétaire général de lui faire un exposé annuel sur les difficultés, les possibilités et les progrès accomplis en vue de renforcer la protection, la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire et onusien. Ce sera une étape essentielle pour orienter notre action collective. Le Secrétaire général appelle ce Conseil à placer la protection des civils, des travailleurs et travailleuses humanitaires et du personnel onusien au cœur de nos décisions. Suivons son appel ! Que ce soit dans l’examen des contextes géographiques, la définition des mandats ou l’adoption de résolutions, cette priorité doit guider chacun de nos actes, en tout temps.
Monsieur le Président,
La Suisse se félicite de l’engagement croissant des Etats en faveur de la protection du personnel humanitaire et onusien. En mai, 98 pays ont co-sponsorisé la résolution 2730. En septembre, à l’initiative de l’Australie, un Groupe ministériel pour la protection du personnel humanitaire a été créé, regroupant neuf états, dont la Suisse, représentant différentes régions du monde. Ce matin encore, cent seize délégations ont réaffirmé leur engagement pour la protection du personnel humanitaire et onusien devant cette chambre. Un si grand nombre de pays engagés à améliorer la situation actuelle a le pouvoir de faire la différence, La Suisse continuera - avec eux - à œuvrer pour la protection du personnel humanitaire et onusien.
Je vous remercie.