Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président,
Je remercie le Coordinateur spécial Tor Wennesland de sa présentation et de tous ses efforts.
La Suisse est indignée par les événements de dimanche dernier au Proche Orient.
Nous condamnons fermement les tirs indiscriminés de roquettes par le Hamas contre Israël, comme celles de ce dimanche 26 mai. Nous rappelons que les attaques indiscriminées constituent des violations du droit international humanitaire.
La Suisse condamne fermement la frappe israélienne qui a fait, selon l’ONU, des dizaines de victimes civiles, dont de nombreux enfants, dans un camp de déplacés à Rafah ce même dimanche soir et nous exprimons nos sincères condoléances aux familles. Nous rappelons que le droit international humanitaire exige des parties de distinguer entre civils et combattants et entre biens civils et objectifs militaires. Il exige également des parties de prendre toutes les précautions possibles pour épargner la population civile et éviter les dommages aux biens de caractère civil.
Les civils à Gaza vivent dans des conditions inacceptables, sans aucune protection, alors qu’ils sont en proie à des déplacements répétés, à la famine et aux hostilités incessantes.
La Suisse réitère son opposition à l’opération militaire en cours à Rafah ainsi que son appel à un cessez-le-feu immédiat.
Les nouvelles mesures conservatoires de la Cour internationale de justice adopté le 24 mai exigent notamment qu’Israël arrête son offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah. La Suisse rappelle que ces ordonnances sont contraignantes pour toutes les parties. Nous attendons d’Israël qu’il s’y conforme et prennent les mesures nécessaires.
Par ailleurs, ce Conseil doit veiller à la mise en œuvre des trois résolutions qu’il a adoptées depuis les actes de terreur du 7 octobre, que la Suisse a fermement condamnés. Les résolutions 2712, 2720 et 2728 exigent des parties qu’elles remplissent leurs obligations de droit international humanitaire.
Cela inclut l’obligation de protéger les civils et d’autoriser et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire de manière sûre, rapide et sans entrave aux civils. Or, l’aide humanitaire entrant à Gaza reste largement insuffisante. L’aide doit pouvoir être fournie par tous les points de passage et arriver dans l’ensemble de la bande de Gaza – comme requis aussi par la CIJ.
Enfin, le respect du droit international signifie également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
Monsieur le Président,
La situation en Cisjordanie mérite aussi toute l’attention de ce Conseil.
Dans un contexte déjà très tendu, nous exhortons les dirigeants de toutes les parties à renoncer à tout propos inflammatoire, toute provocation ou mesure unilatérale qui risquent de favoriser l’escalade. Nous rappelons la nécessité de respecter le statu quo historique sur les Lieux Saints à Jérusalem et le rôle de gardien endossé par la Jordanie à cet égard.
La violence et le nombre de morts parmi les civils, aussi en Cisjordanie, continuent à battre des records effrayants.
La Suisse condamne la violence perpétrée par les colons israéliens – y compris contre les locaux de l’UNRWA à Jérusalem-Est et contre des convois d’aide humanitaire en Cisjordanie. Vendredi dernier, ce Conseil a adopté la résolution 2730. Cette résolution réaffirme l’obligation qui incombe aux Etats et aux parties aux conflits de respecter et de protéger le personnel et les biens humanitaire. Ceci s’applique bien sûr aussi aux centres de distribution à Gaza qui ne doivent pas faire l’objet de pillage, comme nous venons de l’entendre.
Nous rappelons aussi que l’usage de la force lors d’opérations de maintien de l’ordre, comme à Jénine la semaine passée, doit notamment répondre aux critères de nécessité et de proportionnalité et protéger les droits de tout individu à la vie et à la sécurité de sa personne.
Pour conclure, la Suisse rappelle que le respect du droit international et des résolutions de ce Conseil sont les conditions sine qua non pour la désescalade et un premier pas vers la mise en place d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.
Nous réitérons notre soutien ferme à la solution négociée à deux États, Israël et la Palestine dont Gaza fait partie intégrante et vivant côte à côte en paix et en sécurité à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.
Je vous remercie.