Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président.
La Suisse salue la convocation de cette séance urgente du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza, et je voudrais remercier la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, Madame Rosemary DiCarlo, et la Directrice de la Division du financement et des partenariats, Madame Lisa Doughten d’OCHA, pour leurs interventions. Leur appel est clair.
Monsieur le Président,
La Suisse condamne les violations du droit international humanitaire commises par toutes les parties. Elle condamne également le fait que les hostilités continuent de faire de nombreuses victimes civiles, comme ce fut rapporté samedi passé à Gaza.
Une école est un lieu d’enseignement. Une école doit permettre aux enfants d’apprendre, de s’épanouir, de construire leur avenir et de contribuer ainsi à une société pacifique et prospère. A Gaza aujourd’hui, les écoles sont souvent le dernier recours pour trouver quelque chose à manger, de l’eau ou un abri. Or, même les écoles, devenues abri de fortune, n’offrent souvent pas de refuge aux civils.
D’après le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, l’attaque israélienne sur l’école Tabeen a tué au moins 93 personnes et représente la 21ème attaque en un seul mois contre une école qui servait de refuge. Selon cette même source, les attaques contre des écoles, des universités, des enseignantes et enseignants et des étudiants sont en hausse, alors – on l’a entendu – qu’en même temps, plus d’un demi-million d’enfants n’ont plus été à l’école depuis le 7 octobre.
Le droit international humanitaire interdit – y compris aux groupes armés tels que le Hamas –d’utiliser la présence de civils dans le but de protéger un objectif militaire d'une attaque. Mais même quand cette règle est violée, cela ne suspend en rien l'obligation d'Israël de se conformer strictement au droit international humanitaire dans la conduite des hostilités. Cela comprend les principes de distinction, de précaution et de proportionnalité. Israël, en tant que puissance occupante, est tenu de fournir à la population les besoins humanitaires de base, y compris un abri sûr.
Monsieur le Président,
Il y a 75 ans hier, les Conventions de Genève ont vu le jour. En adoptant ces Conventions, les Etats membres se sont engagés à préserver l’humanité, même en temps de guerre. Ces engagements doivent être mis en œuvre urgemment et par toutes les parties au conflit. Et ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les parties doivent respecter le droit international et ainsi contribuer à atténuer les souffrances des civils.
La situation humanitaire à Gaza reste insoutenable. Au risque de mourir à cause des combats, s’ajoutent les multiples déplacements, la perte de l’abri, les maladies et la famine.
La résurgence de la polio montre l’ampleur du désastre. La polio est incurable. La prévention est donc la seule solution. À cette fin, la campagne de vaccination de l’ONU et de ses partenaires doit être rendue possible sans délai pour éviter une autre catastrophe parfaitement évitable.
La famine continue à s’installer à Gaza. La Suisse rappelle que l’usage de la famine comme méthode de guerre contre la population civile est interdit et constitue un crime de guerre d’après le Statut de Rome. L'acheminement immédiat, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire destiné à tous les civils qui en ont besoin à travers l’ensemble de la bande de Gaza doit enfin être garanti. Les récentes remarques du ministre des finances israélien sont inacceptables et nous attendons du gouvernement israélien qu’il respecte ses obligations en vertu du droit international humanitaire.
Monsieur le Président,
La Suisse exige la mise en œuvre pleine et entière des résolutions de ce Conseil, notamment des résolutions 2712, 2720, 2728 et 2735 ainsi que des mesures provisionnelles de la Cour internationale de Justice.
La guerre et la souffrance à Gaza doivent cesser et tous les otages doivent être libérés immédiatement et inconditionnellement. La Suisse appelle toutes les parties à s'engager de bonne foi dans les pourparlers de cessez-le-feu sous l'égide des Etats-Unis, du Qatar et de l'Egypte.
Un cessez-le-feu à Gaza est aussi crucial en vue d’une désescalade régionale.
La solution à deux Etats démocratiques, Israël et Palestine, dont Gaza fait partie intégrante, vivant côte à côte en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues reste indispensable pour la paix. C’est le seul horizon politique envisageable pour garantir la sécurité et dignité des populations dans la région, et pour que les écoles redeviennent ce qu’elles devraient être : un lieu d’enseignement et d’espoir pour un futur en paix.
Je vous remercie.