Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.

 

Monsieur le Président,

Je remercie la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique et la Directrice d’OCHA pour leurs exposés. Et je remercie en particulier Limiaa Ahmed pour son témoignage courageux et alarmant.

Les souffrances persistantes du peuple soudanais et l'énorme tribut payé par les civils sont inacceptables. Nous sommes choqués par la violence brutale à leur encontre, dont le massacre de Wad An-Noura ce mois, qui aurait été commis par les Forces de soutien rapide (RSF), n’est qu'un des derniers exemples. Avec le siège d'El Fasher et les combats qui se poursuivent dans d'autres régions du pays, il est probable que d'autres atrocités commises soient révélées. Rendre compte de tous ces crimes est essentiel. Ce point a également été souligné par la mission d’établissement des faits aujourd’hui au Conseil des droits de l'homme.

Avec l'adoption de la résolution 2736, ce Conseil a envoyé un message fort et clair aux RSF et à toutes les parties au conflit de cesser immédiatement les hostilités. Je réitère les points suivants à cet égard :

Tout d'abord, le respect du droit international, notamment du droit international humanitaire et des droits humains, n'est pas un choix, mais une obligation. La Suisse condamne fermement toutes les violations à cet égard, notamment les violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles. En outre, le dernier rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés indique une forte augmentation des violations graves des droits des enfants, y compris des cas vérifiés de recrutement pour le combat, notamment au Darfour. Les parties listées dans le rapport pour des telles violations doivent s'engager sans délai avec l’ONU afin de définir des mesures concrètes pour mettre fin à ces violations. Nous réitérons également notre appel et celui de ce Conseil aux États membres à respecter l'embargo sur les armes, dont les violations entraînent des sanctions selon la résolution 1591, et à s'abstenir de toute ingérence extérieure alimentant le conflit.

Deuxièmement, le personnel et les installations humanitaires et médicales doivent être protégés conformément au droit international, comme le rappellent les résolutions 2286 et 2730. Nous sommes consternés par la poursuite des attaques, y compris contre l'hôpital sud d'El Fasher par les RSF la semaine dernière, l'un des derniers hôpitaux fonctionnels dans la région. La Suisse condamne ces actes avec la plus grande fermeté. Nous adressons nos sincères condoléances aux différentes organisations pour la perte de leur personnel, principalement local. Les cas les plus récents concernent MSF, Relief International el le Croissant-Rouge soudanais.

Troisièmement, le risque imminent de famine pour des centaines de milliers de Soudanaises et Soudanais a été souligné par la résolution 2736. Les parties ont la responsabilité urgente de permettre un accès rapide, sûr et sans entrave à travers les frontières et les lignes de front. Ceci est particulièrement urgent avant la saison des pluies, qui rendra encore plus difficile la livraison d'aide humanitaire. Nous reconnaissons les progrès réalisés en matière de visas et d'autorisations de voyage délivrés par les autorités soudanaises au cours des dernières semaines. Nous appelons à une coopération durable à cet égard. La Suisse continue de financer la réponse humanitaire et insiste sur l'importance de respecter les engagements pris lors de la Conférence de Paris.

Pour conclure, une solution négociée et durable reste la seule issue à ce conflit. Il ne se résoudra pas sur le champ de bataille. Les parties doivent retourner à la table des négociations afin de trouver une solution pacifique, inclusive et dirigée par les Soudanaises et Soudanais. Nous soutenons pleinement les efforts de l’Envoyé personnel à tous les niveaux. Cela inclut la retraite de l'Union africaine, de la Ligue des États arabes, de l'Union européenne, de l'IGAD et de l’ONU à Djibouti, annoncée lors de la conférence consultative qui s'est tenue au Caire la semaine dernière.

Monsieur le Président,

Face à cette crise d’origine humaine, nous devons rester unis dans notre engagement à mettre fin au conflit, à revitaliser le processus politique et à répondre aux aspirations du peuple soudanais pour une paix durable et équitable. La résolution 2736 doit être pleinement mise en œuvre.

Je vous remercie.

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