Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président.
Et je remercie Madame Pobee et Madame Msuya pour les mises à jour alarmantes concernant l'escalade récente des combats à El Fasher, qui est assiégée par les Forces de soutien rapide depuis plus de trois mois. Nous nous félicitons de la convocation rapide du Conseil de sécurité face à ces développements.
L'ampleur des souffrances et des destructions à El Fasher dépasse toute compréhension. Des centaines de milliers de civils sont confrontés à une violence intense, y inclus à des violences sexuelles et basées sur le genre, des attaques indiscriminées, des déplacements répétés et au risque imminent de famine, comme cela a déjà été confirmé dans le camp de Zamzam. Un camp de personnes déplacées qui, comme nous l'avons entendu, abrite à lui seul un demi-million de personnes. Parmi ceux qui parviennent à s'échapper des combats, beaucoup sont exploités, violés ou portés disparus pendant leur fuite.
Nous réitérons de toute urgence nos appels aux Forces armées soudanaises et aux RSF, ainsi qu’à toutes les parties, à une désescalade et une cessation immédiate des hostilités. Nous demandons aux RSF de mettre fin au siège d’El-Fasher, comme le demande la résolution 2736. De même, nous demandons aux SAF de s'abstenir de recourir à des bombardements aériens. Les quartiers résidentiels, les marchés, les hôpitaux et les camps de déplacés doivent cesser d'être pris pour cible.
Comme l'a souligné la coordinatrice humanitaire de l’ONU ce week-end, il n'y a aucune excuse pour les attaques contre les civils, qui sont strictement interdites par le droit international humanitaire, et représentent des crimes de guerre. Nous appelons à nouveau toutes les parties à respecter le droit international humanitaire ainsi que leurs propres engagements, y compris ceux de la déclaration de Djeddah, afin d’améliorer la protection des civils et de ceux qui ne participent plus au conflit. Je me réfère ici aussi aux remarques de Madame Pobee à cet égard.
Nous appelons également toutes les parties et tous les États membres à respecter les mesures de sanction pour le Darfour, en particulier l'embargo sur les armes, que ce Conseil a renouvelé à l'unanimité la semaine dernière.
Monsieur le Président,
L'arrêt des hostilités, y compris par des cessez-le-feu localisés ou des pauses humanitaires, est crucial pour faire face à l'aggravation de la situation humanitaire. Nous réitérons notre appel à l'ouverture de toutes les routes disponibles, y compris à travers les frontières et les lignes de front, afin d'atteindre les personnes dans le besoin. Les graves inondations compliquent l'acheminement de l'aide humanitaire. L'ouverture temporaire de la frontière d'Adré est un premier pas prometteur. Désormais, il est essentiel d’éliminer tous les obstacles bureaucratiques afin de faciliter un acheminement rapide et sans entrave. A cet effet, le droit international humanitaire exige également le respect et la protection du personnel humanitaire, comme l'a réaffirmé ce Conseil en adoptant la résolution 2730. Cela est d'autant plus indispensable maintenant que les camions transportant les biens humanitaires sont en route pour que l'aide parvienne à ceux qui en ont besoin.
Monsieur le Président,
La souffrance humaine ne s'arrête pas à El Fasher. D'intenses hostilités se poursuivent dans d'autres régions du Darfour, ainsi qu'à Sennar et à Khartoum. Lorsque la saison des pluies prendra fin, nous assisterons avec une forte probabilité à une accélération des combats à travers le pays, et à un risque accru d’une régionalisation de ce conflit. Presque vingt-six millions de personnes à travers le pays sont confrontées à des conditions de faim et de famine aiguës ; plus de dix millions sont déplacées ; le nombre de morts est inconnu. Nous l'avons entendu maintes et maintes fois, mais nous devons sans cesse nous rappeler de l'ampleur des hostilités. En tant que Conseil de sécurité, nous devons continuer à jouer un rôle actif dans la promotion d'une résolution pacifique de ce conflit.
Je vous remercie.