Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président.
Je remercie la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, Mme Pobee, pour son exposé. Je salue la participation du Soudan et du Soudan du Sud à cette réunion.
Comme le souligne le Secrétaire général dans son rapport, Abyei reste victime d'une situation sécuritaire fragile et tendue, notamment en raison du conflit en cours au Soudan et de l'incertitude politique au Soudan du Sud.
En l'absence de tout progrès ces dernières années sur la solution politique du statut final d'Abyei et des questions frontalières, et avec peu de perspectives de changement dans un avenir proche, j’aimerais réitérer trois priorités pour améliorer la situation de la population concernée :
Tout d’abord, et comme l'ont également souligné mes collègues, Abyei doit rester une zone démilitarisée et exempte d'armes, conformément à l'accord de 2011 et aux résolutions contraignantes de ce Conseil. Nous restons préoccupés par la présence continue des forces de sécurité Sud-Soudanaises dans le sud d'Abyei et appelons à leur retrait. Cette présence restreint la liberté de mouvement de la FISNUA et donc sa capacité à protéger les civils et à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Cela est d'autant plus important que la route vitale d'approvisionnement à travers le Soudan reste bloquée à cause du conflit. Nous appelons également au Soudan et au Soudan du Sud à respecter l'accord sur le statut des forces et à aborder les questions qui y sont liées concernant le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière.
Deuxièmement, il est essentiel d'assurer la protection des civils, tel que l’exige le droit international humanitaire et les droits humains. Nous nous félicitons de la baisse significative de la violence entre les communautés des Ngok Dinka et des Misseriya au cours des derniers mois et nous saluons leur engagement en faveur du dialogue et de réconciliation, ainsi que le soutien crucial de la FISNUA à cet égard. Face aux tensions persistantes entre les communautés des Ngok Dinka, des Twic Dinka et des Nuer dans la partie sud d'Abyei, et aux avertissements d'une possible reprise des affrontements à l’approche de la saison sèche, nous soulignons la nécessité d'un engagement préventif en faveur du dialogue et du respect des droits humains à tous les niveaux. En outre, la prolifération des armes, exacerbée par le conflit au Soudan, doit être traitée de toute urgence.
Troisièmement, la promotion du dialogue et d'une paix inclusive est fondamentale pour répondre aux défis à long-terme à Abyei. À cet égard, et en l'absence du service de police d'Abyei, les comités de protection communautaire et le comité de paix communautaire conjoint jouent un rôle essentiel en termes d'alerte précoce, pour traiter les questions relatives aux droits humains ou à la violence sexuelle et basée sur le genre. Nous saluons leur travail et le soutien de la FISNUA, qui veille à ce que les femmes et les jeunes continuent à jouer un rôle clé. Comme l’a souligné notre présidente lors du débat ouvert du mois dernier consacré aux femmes dans la construction de la paix : les femmes ne doivent pas rester cantonnées à des rôles secondaires dans les processus politiques et dans la promotion de la paix.
Monsieur le Président,
La situation sécuritaire fragile à Abyei et son impact sur les civils exigent notre attention continue, d'autant plus que les récentes inondations, aggravées par le changement climatique, ont intensifié les défis humanitaires. Nous saluons l'engagement résolu de la FISNUA et, en vue du renouvellement du mandat la semaine prochaine, nous soulignons le rôle essentiel que la mission joue pour assurer la paix et la sécurité ainsi que la protection des civils à Abyei.
Je vous remercie.