Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.

 

Monsieur le Président,

Je remercie M. Ebo pour sa présentation. 

Il y a onze ans, ce Conseil adoptait à l’unanimité la résolution 2118, quelques semaines après l’emploi d’armes chimiques dans la banlieue de Damas. 

Les habitants de la Ghouta, y compris de nombreux enfants, avaient été victimes, le 21 août 2013, de l’une des attaques chimiques les plus dévastatrices contre des populations civiles depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Par la suite, la Syrie adhérait à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Et pourtant, au cours des 11 dernières années, les obligations découlant de cette Convention et de la résolution 2118 ont été violées à au moins 25 reprises dans des attaques chimiques documentées par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

Au cours de 11 années, un important travail a été réalisé par l’OIAC pour clarifier toutes les questions entourant le programme d'armes chimiques syrien. La déclaration initiale de la Syrie a dû être modifiée à 20 reprises. Dans le même temps, l'OIAC a soulevé et signalé un total de 26 points, dont 19 sont encore en suspens. Le fait que deux de ces points n'aient été soulevés que cette année est préoccupant.  

Aussi, la Suisse appelle la Syrie à continuer à coopérer avec l’OIAC et toutes ses missions, pleinement et de bonne foi. En outre, nous demandons à la Syrie de fournir des explications vérifiables et scientifiquement plausibles qui permettront de clarifier toutes les questions non-résolues. Pour ce faire, la tenue de la 28e série de consultations entre l’Equipe d’évaluation des déclarations (DAT) et la Syrie est nécessaire.   

Dans l’intervalle, nous comptons sur la visite prochaine d’une équipe réduite du DAT à la mi-septembre, et avons hâte de prendre connaissance de son rapport. 

La Suisse réitère ici son entière confiance en l’OIAC et notre soutien à toutes ses missions, dont l’intégrité et le professionnalisme ne font pas de doute.

Monsieur le président,

Depuis onze ans, les séances régulières de ce Conseil ont servi à rappeler un enjeu crucial : prévenir la fabrication, le stockage, la prolifération ainsi que l’emploi d’armes chimiques en Syrie, et assurer leur destruction. 

Cette régularité confirme aussi l’engagement universel du Conseil dans la lutte contre l’impunité, dont dépend notre sécurité collective. Ceux qui fabriquent, détiennent, voire emploient de telles armes ne doivent pas rester impunis.  

En effet, il n’y aura de paix en Syrie que si justice est rendue aux victimes des violations du droit international.   

C’est pourquoi, la Suisse continuera d’apporter son soutien à toute organisation ou initiative internationale dont le travail consiste à documenter de tels crimes de droit international et empêcher qu’ils ne soient perpétrés par les parties aux conflits, y compris les Etats et les groupes armés non étatiques. 

Dans cet esprit, nous saluons la coopération formelle entre l’OIAC et le Mécanisme international, impartial et indépendant pour la Syrie.   

Cette coopération constitue un rouage important vers l’application de la résolution 2118 de ce Conseil et le respect du droit international pertinent, auquel la Suisse est profondément attachée et pour lequel elle continuera de s’engager – dans cette enceinte comme ailleurs.

Je vous remercie. 

Scaricare la dichiarazione

Documenti
Dimensione / Tipo