Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Je remercie le Secrétaire général adjoint Voronkov et la Sous-Secrétaire générale Gherman pour leurs exposés. Je voudrais exprimer notre appréciation du nouveau format du rapport du Secrétaire général, que nous trouvons propice à nos discussions.
Les attaques perpétrées dans le monde entier nous démontrent que le terrorisme continue de représenter un risque grave pour la paix et la sécurité internationales. L’expansion continue des groupes terroristes en Afrique de l'Ouest et au Sahel est un facteur de déstabilisation pour l'ensemble de la région. Les signes de résurgence de Daesh au Moyen-Orient et la menace émanant de l'Afghanistan à cause de Daesh-K et d'autres groupes, les attaques persistantes par les Chabab en Somalie, constituent des évolutions inquiétantes et requièrent notre attention soutenue.
La menace mondiale que représente le terrorisme se présente sous différentes formes régionales et locales. L'utilisation d'une approche unique et uniforme n'apportera pas les solutions que nous souhaitons. Une meilleure compréhension de chaque contexte de façon spécifique, une action inclusive et concertée et un réexamen permanent de nos efforts sont indispensables pour obtenir des résultats durables.
Permettez-moi de souligner deux points à ce sujet :
Premièrement, nous devrons prioriser la prévention. S'appuyer uniquement sur des approches strictement sécuritaires est insuffisant et pourrait même aggraver la situation. En effet, de nouveaux griefs peuvent apparaître et être exploités par les mêmes acteurs que nous cherchons à vaincre. Nos efforts doivent être holistiques et cohérents, fondés sur le droit international, en particulier le droit international humanitaire et les droits de l’homme. Il s'agit ici d'éléments clés que la Suisse reflète dans sa stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, récemment actualisée, et dans son plan d'action de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent. Nous saluons, en outre, les clarifications concernant la violence sexuelle et sexiste sous les critères de l’inscription sur la liste de régime de sanctions 1267.
Deuxièmement, tous nos efforts doivent être ciblés, efficaces et mesurables. Nous saluons la suggestion de la présidence d'examiner de plus près la situation en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Le Comité contre le terrorisme devrait renforcer son engagement auprès des États de cette région. Ainsi, il pourrait contribuer à une meilleure compréhension des dernières évolutions et veiller à ce que le soutien de la communauté internationale soit étroitement aligné sur les besoins sur le terrain. En outre, nous devons nous assurer de notre capacité de mesurer le succès de l'engagement des Nations unies pour recalibrer les efforts en fonction des besoins et pour obtenir les meilleurs résultats possibles. À cet égard, nous devons prioriser la mise en œuvre de l'OP96 du 8e examen de la stratégie antiterroriste mondiale, à savoir l'élaboration d'un cadre de résultats. Cela permettra d’améliorer l'efficacité et l'efficience de la mise en œuvre de la stratégie.
Monsieur le Président,
Il est essentiel d’améliorer constamment notre compréhension des différents facteurs menant à l'extrémisme violent et au terrorisme, y compris les dernières observations sur les effets du changement climatique ou de l’innovation technologique. Cela nécessite un engagement fort avec les États concernés, mais aussi avec les parties prenantes comme la société civile, les acteurs locaux directement touchés et impliqués, et le secteur privé. Nous avons tissé des réseaux solides au cours des dernières décennies. Continuons à les développer et à les utiliser pour mieux comprendre aujourd'hui les défis de demain, afin de les surmonter avec succès.
Je vous remercie.