Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.

 

Merci, Monsieur le Président,

Et comme il s'agit de la première réunion publique de ce mois, je voudrais vous assurer de notre plein soutien à votre présidence, et je voudrais également féliciter Malte pour sa présidence réussie le mois dernier.

Je remercie aussi le Secrétaire général adjoint Lacroix et l’Envoyée spéciale Tetteh pour leurs exposés. Je salue la présence des représentants du Soudan et du Soudan du Sud à cette réunion.

Permettez-moi aussi d'exprimer nos sincères condoléances aux familles de toutes les victimes des attaques dans le sud et au centre d'Abyei l'année dernière et au début de cette année. Le nombre considérable de victimes civiles, dont du personnel humanitaire, ainsi que les attaques contre la FISNUA, qui a elle-même perdu deux casques bleus comme nous l’avons entendu sont inacceptables. Ce Conseil a rapidement dénoncé cette violence. Dans ce contexte, nous déplorons aussi profondément l'attaque perpétrée la semaine dernière contre le CICR au Darfour du Sud. Les responsables de toutes ces attaques doivent rendre des comptes. Ceux et celles qui risquent tout pour aider les autres doivent être protégés, tel que l’exige le droit international humanitaire. La Suisse s’engage à cette fin, notamment par notre projet de résolution actuel.

Abyei reste victime de la détérioration de la situation sécuritaire dans sa partie méridionale ainsi que de l'impact continu du conflit en cours au Soudan et des tensions persistantes au Soudan du Sud. J’aimerais donc soulever trois priorités :

Premièrement, nous devons tout faire pour protéger la population civile contre de nouvelles violences. Ceci concerne notamment les affrontements intercommunautaires dans le sud d'Abyei, en particulier entre les Ngok Dinka et les Twic Dinka. Tout en saluant l'engagement politique du Soudan du Sud, nous sommes préoccupés par l’augmentation significative de la présence des Forces de défense du peuple du Soudan du Sud. Comme nous l'a rappelé le Secrétaire général adjoint, cette présence restreint la liberté de mouvement de la FISNUA et donc sa capacité à protéger les civils et à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire. Cela est d'autant plus important que la route vitale d'approvisionnement à travers le Soudan a été coupée à cause du conflit. En outre, la prolifération des armes doit être traitée de toute urgence. Abyei doit rester une zone démilitarisée et exempte d'armes, conformément à l'accord de 2011 et à l’exigence de ce Conseil.

Deuxièmement, et comme l’ont déjà souligné mes collègues, la FISNUA joue un rôle essentiel pour contribuer à la paix et la sécurité à Abyei. Nous appelons donc les autorités du Soudan et du Soudan du Sud à continuer de respecter l'accord sur le statut des forces. Cela implique que toutes les parties veillent à ce que la FISNUA et le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière puissent continuer à se déplacer librement et à opérer dans des conditions sûres et sécurisées. Nous saluons le soutien apporté par le Soudan du Sud pour l'acheminement de biens via son territoire, et nous espérons que ce processus pourra se poursuivre de manière efficace.

Troisièmement, il est essentiel de continuer à rétablir un climat de confiance et de promouvoir le dialogue pour répondre aux défis actuels à long-terme. À cet égard, et en l'absence du service de police d'Abyei, les comités de protection communautaire et le comité mixte de paix communautaire jouent un rôle essentiel en termes d'alerte précoce, pour traiter les questions relatives aux droits humains ou à la violence sexuelle et basée sur le genre. Nous saluons leur travail et le soutien apporté par la FISNUA, notamment pour faciliter les réunions des comités mixtes de paix des femmes. Tout en félicitant les autorités soudanaises pour avoir accepté de déployer dix policiers supplémentaires, nous réitérons notre appel à faciliter le déploiement complet de la capacité policière mandatée.

Monsieur le Président,

La détérioration de la situation à Abyei exige un effort commun. Nous réaffirmons notre plein soutien au travail de la FISNUA, à l'Envoyée spéciale, ainsi qu’à l'Union africaine et à l'IGAD. Nous restons engagés à travailler avec toutes les parties prenantes pour atteindre la paix et la prospérité en Abyei.

Je vous remercie.

Scaricare la dichiarazione

Documenti
Dimensione / Tipo