Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.

 

Madame la Présidente,

Je remercie l’Albanie et les États-Unis d’avoir convoqué ce débat. Je remercie également Mme la Secrétaire générale adjointe Izumi Nakamitsu, Mme Marietje Schaake et Mme Moliehi Makumane pour leurs interventions.

La Suisse est particulièrement préoccupée par les cyber-opérations menées ou tolérées par des États d’une manière incompatible avec le droit international. Il est inquiétant que des acteurs étatiques et non-étatiques prennent pour cible des infrastructures critiques et la société civile par le biais de cyber opérations. Ceci inclut des infrastructures médicales et humanitaires, comme la cyber opération contre le CICR découverte en novembre 2021. On est aussi préoccupé par les effets non-intentionnels « spill-over » ainsi que les nouvelles technologies qui peuvent - si pas sécurisées - être susceptibles à des cyber activités malveillantes.   

J’aimerais souligner trois points :

Premièrement, le droit international est applicable au cyberespace. L'Assemblée générale l’a reconnu dans plusieurs résolutions et par le Cadre pour un comportement responsable des États dans le cyberespace. Le droit applicable inclut les règles de la Charte des Nations Unies, le droit de la responsabilité des États, les droits de l'homme et le droit international humanitaire dans le contexte des conflits armés. Les cyber-opérations dans les conflits armés peuvent avoir des conséquences réelles et graves. Nous devons prioriser une compréhension commune de la mise en œuvre du droit international existant, et ceci avant de discuter d’un nouvel instrument juridiquement contraignant.

Deuxièmement, il faut créer et renforcer la coopération afin d’augmenter la sécurité face aux cyber risques. Le secteur privé est un partenaire important, car il possède et exploite l’infrastructure d’internet. Depuis avril la Suisse possède une nouvelle cyber stratégie. Elle préconise une coordination accrue au niveau gouvernemental et encourage les partenariats public-privé. Au niveau international le Programme d’Action sur la cybersécurité devra renforcer la coopération entre les Etats et d’autres acteurs dans ce domaine.

Troisièmement, un cyberespace stable, ouvert, libre et pacifique nécessite d’intégrer toute la société. Une recherche soutenue par la Suisse et menée par le Global Network of Women Peacebuilders et la Fondation ICT4Peace sur l’influence de la cyber sécurité sur l’agenda femmes, paix et sécurité montre que les femmes sont souvent victimes de cyber-menaces de manière disproportionnée. Les mesures pour atténuer les risques de cybersécurité liées au genre sont insuffisantes. Une approche sensible au genre permettra d'améliorer l'accès des femmes aux outils relatives à la cybersécurité ainsi que des réponses plus holistiques et efficaces face aux cybermenaces.

Madame la Présidente,

Le Conseil de sécurité peut jouer un rôle. Il peut envoyer un message fort en promouvant le respect du droit international et le Cadre sur le comportement responsable des États dans le cyberespace. En cas de menace contre la paix et la sécurité, le Conseil devrait utiliser les pouvoirs que lui confère la Charte, et favoriser le règlement pacifique de conflits.

Je vous remercie.

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