Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.
Merci, Monsieur le Président.
Et je remercie M. Rattray pour sa présentation.
Excellences,
La Suisse est alarmée par la situation dans l’ensemble du Territoire palestinien occupé et des deux côtés de la ligne bleue entre Israël et le Liban. Nous nous devons de travailler sans relâche pour rétablir la paix et la sécurité au Moyen-Orient.
La Suisse a fermement condamné les actes de terreur et la prise d’otages perpétrés par le Hamas le 7 octobre. Ces actes ont été suivis par une guerre meurtrière à Gaza et des niveaux de violence sans précédent en Cisjordanie.
Lors d’un récent voyage sur place, j’ai encore une fois pu constater à quel point les souffrances infligées aux civils de part et d’autre sont profondes. Ils continuent à payer le plus lourd tribut pour les violations du droit international, commises par toutes les parties. Cela inclut des milliers d’enfants, tués ou mutilés.
En outre, l’absence de mise en œuvre des quatre résolutions adoptées par ce Conseil depuis le 7 octobre est inacceptable. Nous devons intensifier les efforts pour briser la spirale de violence et revenir aux principes d’humanité trop longtemps bafouées dans ce conflit.
La Suisse appelle à un cessez-le feu immédiat et la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Nous encourageons les parties à conclure et mettre en œuvre au plus vite un accord en ce sens. Nous remercions les médiateurs pour leurs inlassables efforts.
Toutes les personnes privées de liberté doivent être traitées humainement et recevoir les visites du CICR.
L’accès humanitaire doit se faire par tous les points de passages possibles de manière sûre, rapide et sans entraves dans l’ensemble de la bande de Gaza. Il y a urgence. 96% des civils y sont exposés au risque de famine selon IPC. C’est inacceptable.
La population civile, les personnes hors de combat et les biens civils, tels que les immeubles résidentiels, les écoles ou les hôpitaux, ne doivent pas faire l’objet d’attaques. Nous condamnons toutes les attaques de ce type avec la plus grande fermeté. Qu’elles aient lieu à Gaza ou ailleurs dans le monde. Le respect des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans la conduite des hostilités sont des obligations en vertu du droit international humanitaire. Et ce même dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Par la résolution 2730, ce Conseil a réaffirmé la protection du personnel et des biens employés dans les opérations humanitaires.
Excellences,
Un cessez-le-feu à Gaza saura apporter une contribution majeure à la désescalade régionale.
Mais cela n’est pas suffisant.
Pour retrouver le chemin de la paix, le respect du droit international en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, est incontournable.
À cette fin, Israël doit s'abstenir de prendre des mesures qui introduiraient des changements permanents, notamment démographiques et administratifs, dans le territoire occupé. Pourtant, nous notons avec inquiétude le transfert de gouvernance des affaires civiles en Cisjordanie. De plus, les récentes annonces de construction d’unités de logement dans les colonies. Celles-ci contribuent à l’environnement coercitif. Cela conduit au déplacement forcé de communautés palestiniennes et à l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne.
Les colonies de peuplement sont illégales au regard du droit international. Elles constituent un obstacle majeur à la paix et à la mise en œuvre de la solution à deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, en paix, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues. Seule une issue politique permettra une paix durable au Moyen-Orient.
Le chemin à suivre commence par le respect du droit international et le dialogue entre parties au conflit, Etats de la région, membres de ce Conseil et autres acteurs clés.
Mes discussions récentes dans la région et au-delà m’ont confirmé : un tel cheminement nécessite le concours de nous tous. Je répète : de nous tous.
A vos côtés, la Suisse est prête à jouer son rôle dans ce processus difficile mais nécessaire et à soutenir tout effort à même de rouvrir la voie à la paix.
Je vous remercie.