Monsieur le Président,

La Suisse réfute le discours utilisé dans la note conceptuelle ainsi que la rhétorique russe. Il est désormais nécessaire d’avancer vers des solutions constructives; vers une paix juste et conforme au droit international.

La réunion d’aujourd’hui est une tentative de la Fédération de Russie visant à justifier son agression militaire en Ukraine. La Suisse réitère qu’il s’agit d’une violation grave du droit international, y compris de la Charte des Nations Unies. La Suisse appelle une nouvelle fois la Russie à retirer sans délai ses troupes du territoire de l'Ukraine.

Concernant le conflit armé qui dure depuis 2014 dans l’est de l’Ukraine, nous rappelons les efforts fournis par la communauté internationale, y compris ceux des acteurs bilatéraux et multilatéraux, pour atténuer les souffrances de la population et trouver une solution pacifique. L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe a pris des mesures concrètes en vue d’une désescalade de la situation, également lors de la présidence suisse en 2014. Des résultats importants ont pu être enregistrés, par exemple dans le domaine humanitaire. Nous saluons l’engagement de l’OSCE en Ukraine et sommes convaincus de son rôle central en tant qu’acteur pour la sécurité régionale en Europe et comme plateforme de dialogue.

Actuellement, la population civile continue de payer un lourd tribut aux combats. Alors que la Russie prétend agir dans l’intérêt de la population civile, ses actions causent un grand nombre de victimes.

La Suisse rappelle que le droit international humanitaire et les droits de l’homme doivent être respectés. Nous ne reconnaissons pas l‘annexion de territoires ukrainiens, comme celle des régions de Louhansk et de Donetsk, par la Russie et rappelons cette dernière à ses obligations en tant que puissance occupante. L’accès rapide et sans entrave de l'aide humanitaire doit être garanti sur l'ensemble du territoire ukrainien, y compris dans les zones occupées.

Je vous remercie.