Questa dichiarazione è stata fatta in francese. La Svizzera si esprime sempre in francese al Consiglio di Sicurezza dell'ONU. Infatti, si tratta dell'unica lingua che è sia lingua ufficiale dell'ONU sia lingua nazionale svizzera.

 

Merci, Monsieur le Président,

La Suisse salue l’adoption de cette résolution par le Conseil de sécurité et elle remercie tous les membres du Conseil. Il s’agit d’un message fort et d’espoir, et d’un message sans équivoque en faveur du respect du droit international humanitaire. Nous remercions chaleureusement tous les co-parrains et co-marraines de cette résolution, autre témoignage clair en faveur de la protection du personnel humanitaire et onusien, et de sa centralité dans l’action humanitaire.

Cette résolution replace et réaffirme la responsabilité des Etats et des parties aux conflit à respecter et à protéger la population civile, et plus particulièrement ces femmes et ces hommes qui s’engagent chaque jour auprès de la population affectée par les conflits armés. Le vote d’aujourd’hui démontre par conséquent l’importance que ce Conseil attache à cet engagement, le plus souvent dans des contextes dangereux.

Permettez-moi de donner un instant, des visages à quelques-unes et quelques-uns pour qui cette résolution arrive trop tard. Je pense, par exemple, à Lorena Perez, cette femme de 38 ans, tuée en Afghanistan il y a quelques années. En tant que physiothérapeute auprès du CICR, elle aidait des enfants, des femmes et des hommes dans un centre de réhabilitation de Mazar-e-Sharif. Ses collègues se rappellent d’elle comme ayant été « le cœur du centre ». Rappelons-nous aussi de Sergio Vieira de Mello, ancien Haut-Commissaire aux droits de l’homme, tué en Iraq il y a une vingtaine d’années avec 22 de ses collègues. Des mots de Martin Griffiths, le chef d’OCHA : « He devoted his entire life since his early twenties to humanitarian action and, always keeping a UN Charter in his pocket, expanded the notion of humanitarian action, before he paid for it with his life. » Et n’oublions jamais non plus Komon Dioma, chauffeur de Médecins sans frontières tué au Burkina Faso il y a quelques mois. Cette résolution leur rend hommage. Elle est dédiée à toutes celles et ceux qui s’engagent dans des contextes à la fois fragiles et complexes, au péril de leur vie et dont nous ne connaissons souvent que des chiffres, que ce soit à Gaza, au Soudan ou en Ukraine.

Dans ce contexte et comme le prévoit cette résolution, nous nous réjouissons d’entendre les recommandations du Secrétaire général pour renforcer la protection de ces femmes et de ces hommes dont le seul but est d’assister et de protéger.

Nous commémorons cette année les 25 ans de la protection des civils à l’agenda de ce Conseil et les 75 ans des Conventions de Genève, pierres angulaires du droit international humanitaire et reflet de notre humanité commune. Universellement ratifiées, celles-ci sont plus pertinentes que jamais. Afin de sauver des vies, leur mise en œuvre est essentielle.

Je vous remercie.