DE: Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

Monsieur le Président,

 

Je remercie la Secrétaire générale adjointe Rosemary di Carlo, l’ambassadrice Frazier, ainsi que l’ambassadeur Lambrinidis pour leurs interventions.

La Suisse est déçue et inquiète de l’état de mise en œuvre de la résolution 2231 et du Plan d’action global commun (JCPoA). Il était pourtant considéré à juste titre comme une réussite de la diplomatie multilatérale au service de la non-prolifération en 2015.

La Suisse a exprimé à plusieurs reprises sa vive préoccupation tant au sujet du retrait des Etats-Unis du JCPoA, que des différentes mesures prises par l’Iran. La Suisse déplore en particulier que, malgré une volonté affichée par la plupart des parties pour négocier un retour rapide au JCPoA en 2021, aucune avancée n’ait été enregistrée. 

Nous faisons toujours face au risque d’un embrasement régional. Le maintien de cet élément important du régime international de non-prolifération nucléaire et de la sécurité internationale serait pourtant d’un intérêt commun. Par conséquent, une mise en œuvre rapide et complète par toutes les parties de leurs obligations est impérative et urgente. D’autant plus que la date d’extinction de la résolution 2231 interviendra dans un peu plus d’une année en octobre 2025.

La relance d’une perspective de mise en œuvre de la résolution 2231 et d’un retour au JCPoA dépend des trois aspects suivants :

Premièrement, le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) suscite de nombreuses interrogations au sujet de l’augmentation globale des stocks d’uranium enrichi par l’Iran, l’installation de nouvelles centrifugeuses et les difficultés rencontrées par l’Agence dans la vérification du programme nucléaire iranien. Pourtant, afin de rassurer la communauté internationale sur la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire, les autorités iraniennes doivent coopérer rigoureusement, de manière transparente et sans équivoque avec l’AIEA. Depuis plus d’un an après la déclaration commune du 4 mars 2023, aucun progrès n’a pu être enregistré, ce qui est très décevant. Les engagements pris dans le cadre de cet accord, au titre du JCPoA et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, doivent être pleinement respectés par l’Iran sans délai. 

Deuxièmement, nous sommes particulièrement préoccupés par des indications étayées du transfert de drones depuis l’Iran vers des pays tiers, tel que la Russie et le Yémen, ainsi que de missiles balistiques vers ce dernier. Nous soulignons que jusqu’au 18 octobre 2023, tout transfert d’articles, matériaux, équipements, biens et technologies contenus dans la liste du régime de contrôle de la technologie des missiles, constituait une violation de la résolution 2231. Les développements récents dans la région soulignent à quel point de tels transferts peuvent contribuer à l’escalade des conflits. Ainsi, nous regrettons également le développement et les essais de missiles balistiques par l’Iran, qui sont incompatibles avec la résolution 2231.

Finalement, l’état du JCPoA nous rappelle que des efforts diplomatiques urgents sont nécessaires afin d’éviter son délitement complet. Il n’est pas anodin que le Secrétaire général recommande la non-prolifération et le désarmement des armes nucléaires comme action de premier ordre dans son « Nouvel agenda pour la paix ». C’est dans la négociation et le maintien de telles normes que la confiance, véritable pierre angulaire du cadre multilatéral, se bâtit. Nous espérons que des pourparlers reprendront et permettront aux interlocuteurs de se rappeler de l’intérêt que nous portons tous à un règlement de la question nucléaire iranienne. Pour être durable, une détente politique devra être accompagnée d’un retour à la conformité avec les obligations et l’esprit du JCPoA.

Monsieur le Président,

Ce Conseil doit retrouver une voix commune sur la question de la non-prolifération nucléaire. La Suisse, comme elle l’a fait par le passé en accueillant des étapes critiques de la négociation, se tient prête à faciliter toute solution diplomatique visant au maintien du régime de non-prolifération.

 

Je vous remercie. 

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