Diese Erklärung wurde auf Französisch abgegeben. Die Schweiz spricht im UNO-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist sogar die einzige Sprache, die sowohl eine offizielle Sprache der UNO als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Je me permets de faire une déclaration en ma capacité nationale.

J’aimerais commencer par remercier la Sous-Secrétaire générale Pobee et le Secrétaire Exécutif Tiaré pour leurs présentations et la Commission de consolidation de la paix pour sa contribution écrite. Madame Diouf, j’ai attentivement écouté votre exposé très riche et noté particulièrement votre recommandation sur l’implication des communautés locales. Merci beaucoup.

Nous venons de l’entendre, et nous le lisons dans le rapport du Secrétaire général : les pays du G5 Sahel font face à des défis multiples, interconnectés et transnationaux. Les conflits armés, l’insécurité croissante et les impacts du changement climatique n’en sont pas les moindres.

La réponse apportée à l’insécurité dans la région, ces dix dernières années, a été principalement sécuritaire et en particulier militaire. Or, force est de constater que cela n’a pas suffi à réduire, ni même à contenir la menace. Nous devons donc renforcer la stabilité en agissant sur les aspects politiques, économiques, sociaux et environnementaux dans les pays de la région. Cela nécessite une stratégie politique cohérente qui permet de concilier trois mesures clés :  

Premièrement, la résolution et la prévention des conflits doivent aller de pair. Les expériences faites sur le terrain montrent que pour pouvoir mettre fin aux conflits armés, lutter contre le terrorisme et prévenir les extrémismes violents, nous devons examiner les causes profondes et les moteurs de la violence de façon holistique. Les jeunes doivent avoir un rôle déterminant. Ils ne sont pas simplement des sujets vulnérables à la radicalisation et au recrutement de groupes extrémistes, mais des partenaires pour prévenir la radicalisation et lutter contre l’extrémisme violent. Les jeunes renforcent, par exemple, les capacités de résistance des communautés, facilitent la guérison posttraumatique et la réconciliation. Ils jouent également un rôle clé en matière de sensibilisation et de mobilisation des capacités locales. Cette génération dynamique et nombreuse est donc prête à agir pour un changement positif. Nous devons leur donner les moyens et les opportunités d'assumer du leadership et de faire entendre leur voix.

Deuxièmement, il faut agir sur les facteurs environnementaux et climatiques qui interagissent avec la stabilité au Sahel. Le changement climatique et les événements météorologiques extrêmes ont des répercussions importantes sur la qualité et la disponibilité des ressources naturelles. Cela s’ajoute aux effets destructeurs des conflits et à une faible capacité de résilience et de réaction d’institutions souvent fragiles. De nombreux mécanismes de résolution des conflits, de gestion de ressources naturelles et d’accueil de personnes déplacées existent au niveau local. Ces expériences locales doivent être complétés par des mesures régionales et internationales. Consciente de ce fait, la Suisse s’engage pour la résilience du secteur pastoral, entre autres au Tchad, Mali, Burkina Faso, et Niger. Au Tchad, la Suisse appuie un programme qui contribue à retarder de trois mois le déplacement vers les zones agricoles du sud, ce qui réduit durablement les tensions entre agriculteurs et pasteurs.

Troisièmement, les droits humains et le droit international humanitaire, en cas de conflit armé, doivent être respectés, y compris pendant les opérations de sécurité – qu'elles soient menées par les forces de sécurité intérieure ou par la Force conjointe du G5 Sahel. Nous reconnaissons les progrès effectués par les membres de la Force conjointe, en étroite collaboration avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, sur la mise en œuvre du cadre de conformité et de la politique de diligence en matière de droits humains.

Excellences,

Un effort collectif est nécessaire pour clarifier les contours des futures réponses aux défis qui pèsent sur la sécurité au Sahel. Nous attendons donc, avec grand intérêt, l’examen stratégique du Groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, présidé par Mahamadou Issoufou.

La réponse aux défis réside dans la coopération et non pas dans l’isolement : les acteurs et actrices régionaux, y compris les membres du G5-Sahel, doivent agir de concert, soutenus par la communauté internationale et à l’écoute des solutions proposées localement, en particulier par la jeunesse africaine – le moteur du développement du continent. 

Je vous remercie.

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