Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.
Monsieur le Président,
Je remercie la Commissaire générale adjointe de l’UNRWA, Madame De Meo et le Coordinateur humanitaire, Monsieur Hadi, pour leurs interventions. La Suisse est reconnaissante de l'important travail humanitaire fourni par vos collaboratrices et collaborateurs qui risquent leur vie chaque jour pour répondre à des besoins énormes dans un contexte hautement précaire. Je présente mes plus sincères condoléances à l’ONU – en particulier à l’UNRWA – et aux proches de celles et ceux qui ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions.
Monsieur le Président,
Le Secrétaire général a parlé d’un « paysage de destruction et de mort », avec un degré de chaos qui affecte chaque Palestinien et Palestinienne ainsi que celles et ceux qui cherchent à les aider, quand il décrivait la situation dans la bande de Gaza. Depuis les actes de terreur commis par le Hamas il y a bientôt dix mois, hommes, femmes et enfants vivent dans des conditions inacceptables, sans aucune protection et en proie à des déplacements répétés, à la famine et aux hostilités incessantes. De plus, l’effondrement de l’ordre public contribue au manque de sécurité, y inclus pour le personnel humanitaire. Les conditions ne cessent de se détériorer et la situation reste alarmante. La Suisse condamne le fait que les hostilités continuent à faire de nombreuses victimes et déplacent des milliers de civils, comme lundi passé dans le camp de réfugiés de Khan Younis.
La Suisse condamne toutes les violations du droit international humanitaire, y compris les attaques indiscriminées et les violences contre les civils, les personnes hors de combat et les biens de caractère civil, ainsi que les violations et abus des droits de l’homme. Ces violations doivent cesser immédiatement. Les responsables doivent répondre de leurs actes. Avec la résolution 2730, ce Conseil a réaffirmé la responsabilité des Etats et des parties aux conflits à respecter et à protéger la population civile, y compris le personnel humanitaire. Il est grand temps de respecter ces obligations.
Il est urgent de rétablir un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entraves à toute la population affectée par tous les points de passage et à travers l’ensemble de la bande de Gaza. Ceci vaut aussi pour l’UNRWA, le plus grand acteur humanitaire dans la bande de Gaza. Les incidents au cours desquels des véhicules de l'ONU clairement identifiés font l’objet de tirs doivent cesser. De plus, la Suisse condamne l’utilisation continue de langage incendiaire, malgré nos appels répétés à y renoncer. Dans cet environnement déjà extrêmement volatile, ce langage est susceptible de mettre en danger la sécurité des opérateurs onusiens, ainsi que la vie des employés qui travaillent pour aider la population civile.
Face à ces constats, nous réitérons trois messages principaux :
Premièrement, et une fois de plus, la Suisse appelle les parties au strict respect du droit international humanitaire. Les attaques contre la population civile, y inclus le personnel humanitaire et médical et l’utilisation délibérée de la famine comme méthode de guerre sont des crimes de guerre en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Le respect et la mise en œuvre du droit international humanitaire et des droits humains, notamment la protection des civils doit rester une priorité de ce Conseil.
Deuxièmement, nous appelons à la libération immédiate et inconditionnelle des otages.
Troisièmement, nous exigeons la pleine application des décisions contraignantes de ce Conseil, notamment des résolutions 2712, 2720, 2728 et 2735. Un cessez-le-feu immédiat et durable est indispensable pour améliorer la situation de la population civile.
Monsieur le Président,
Ces éléments ne sont que des premiers pas vers une résolution politique du conflit. Nous appelons les membres de ce Conseil et les Etats pouvant exercer une influence sur les parties au conflit à prendre les mesures nécessaires afin que la violence cesse et qu’un processus de dialogue en vue de la mise en œuvre de la solution à deux Etats soit relancé.
Je vous remercie.