Diese Stellungnahme wurde auf Französisch gelesen. Die Schweiz spricht im UN-Sicherheitsrat immer auf Französisch. Es ist die einzige Sprache, die sowohl offizielle Sprache der Vereinten Nationen als auch eine Landessprache der Schweiz ist.

 

Je me permets maintenant de faire une déclaration en ma qualité de représentante de la Suisse.

Je voudrais exprimer notre gratitude au Secrétaire général Guterres pour sa présentation aujourd'hui. Sa présence a démontré l’importance d’une prise en main au plus haut niveau pour enfin mettre fin à ce conflit dont l’ampleur catastrophique dépasse tout entendement et nécessite notre pleine attention.

Nos remerciements s’adressent également à vous, Madame Eltigani, pour avoir partagé votre récit personnel et votre témoignage sur les horreurs de ce conflit. Nous avons pourtant aussi entendu votre message clair d'espoir en un avenir meilleur. Cela doit être au centre de nos efforts ici au Conseil.

Collègues,

J’insiste sur le lourd tribut que ce conflit impose aux civils dans tout le Soudan. Celui-ci s’aggrave encore avec l'escalade des combats à El Fasher et plus récemment à Khartoum, Sennar et Gezira. C’est inacceptable, et souligne l’urgence de donner la priorité aux mesures de protection et de prévention, même au milieu des hostilités en cours.

À la lumière des recommandations du Secrétaire général à cet égard, j’aimerais réitérer cinq points :

Tout d'abord, il faut une cessation immédiate des hostilités, réclamé à plusieurs reprises par ce Conseil. Il s’agit clairement du moyen le plus efficace – et d’ailleurs le seul – pour assurer une protection entière et durable des civils. Nous demandons donc aux parties au conflit de retourner sans délai à la table des négociations. À titre de mesures complémentaires, des cessez-le-feu localisés ou des pauses humanitaires constituent des actions concrètes pour offrir un répit aux civils.

Deuxièmement, il est urgent d’enfin respecter le droit international humanitaire et les droits humains, ainsi que les engagements pris par les parties elles-mêmes, en particulier la déclaration de Djeddah. La protection des civils n'est pas un choix mais une obligation. Nous condamnons les atrocités rapportées commises par les RSF contre les civils à Gezira ces derniers jours, qui sont extrêmement troublantes. La mise en place par les parties d'un mécanisme de conformité pour surveiller le respect de ces obligations serait une avancée majeure. Les organisations locales jouent un rôle important dans la protection des civils et dans la réponse humanitaire et doivent être protégés, comme le réaffirme la résolution 2730.

Troisièmement, et tout aussi urgent, il faut améliorer la situation humanitaire. Dix-huit mois de conflit ont engendré la pire crise alimentaire mondiale et le premier constat de famine depuis sept ans, tandis que des milliers de personnes continuent de subir la faim en silence. Nous appelons à nouveau toutes les parties à garantir un accès rapide, sûr, sans entrave et durable à travers les frontières et les lignes de front. L'aide doit parvenir à ceux qui en ont besoin. Il faut lever tous les obstacles et obstructions. Nous demandons que toutes les voies d’acheminement, y compris Adré, soient ouvertes indéfiniment. En parallèle, les contributions humanitaires doivent augmenter. Depuis le début du conflit, la Suisse a fourni plus de 100 millions de dollars à ses partenaires au Soudan et dans la région. Et nous continuerons à le faire.

Quatrièmement, il faut enfin assurer la reddition des comptes, largement absente au cours des derniers vingt ans. Sans elle, la paix restera hors de portée. Les récits effroyables de violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que de violences ethniques, tandis que les risques de génocide ne cessent d’être soulignés, appellent à l’action. Parallèlement à la Cour pénale internationale, la mission d'établissement des faits, avec son nouveau mandat, est essentielle pour lutter contre l'impunité.

Et finalement, il faut aborder la question des violations systématiques des résolutions contraignantes de ce Conseil, y compris l'embargo sur les armes. Nous réitérons notre appel aux parties et aux États membres d'assurer la pleine mise en œuvre de ces résolutions.

Chers et chères collègues,

Lors de notre récent échange annuel avec le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine à New York, nos deux Conseils ont souligné qu'il n'y a pas de solution militaire à ce conflit. Nous devons intensifier nos efforts diplomatiques, y compris faciliter un processus politique inclusif. Dans ce contexte, nous exprimons notre ferme soutien à l'Envoyé personnel du Secrétaire général pour compléter et coordonner ces efforts.

Je reviens sur les appels très clairs de nombreux Soudanaises et Soudanais, réitérés aujourd’hui par vous, Madame Eltigani, à agir sans délai. Dans la résolution 2736, ce Conseil a demandé au Secrétaire général de formuler des recommandations qui nous ont été soumises. Elles doivent maintenant être mises en œuvre.

Je vous remercie de votre attention.

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