Merci, Monsieur le Président.
La Suisse a l’honneur d’introduire aujourd’hui, en partenariat avec les États-Unis, ce projet de résolution qui vise à faciliter l’aide humanitaire et ainsi sauver des vies. Nous tenons à remercier les Etats-Unis de la collaboration précieuse et tous les membres du Conseil de leur engagement constructif.
Et nos remerciements vont tout particulièrement aux partenaires humanitaires qui travaillent au quotidien dans des conditions difficiles, parfois en risquant leur propre vie, et je me permets de m’adresser directement à elles et eux : cette résolution devra vous aider, vous soutenir, car votre dévouement exemplaire mérite toute notre attention !
Monsieur le Président,
Nous commémorons cette année les 25 ans de la protection des civils à l’agenda de ce Conseil et les 75 ans des Conventions de Genève, pierres angulaires du droit international humanitaire universellement ratifiées et reflet de notre humanité commune. Nous devons donc, ensemble, faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’aide atteigne les populations dans le besoin, indépendamment du contexte ou des autorités qui contrôlent leur territoire. Voter en faveur de la résolution que nous vous proposons est un signe important pour l’action humanitaire et le droit international humanitaire. Ainsi, nous continuons d’assumer notre responsabilité collective en faveur de l’humanité.
La résolution 2664, adoptée il y a deux ans, a marqué une avancée historique pour protéger l’action humanitaire tout en atténuant les conséquences involontaires des sanctions des Nations unies. Elle a eu des impacts significatifs :
Elle facilite l’accès à l’aide pour les populations dans le besoin.
Elle apporte une clarté juridique au secteur privé et aux acteurs humanitaires, facilitant ainsi le transfert de fonds, l'approvisionnement en biens essentiels et le financement nécessaires aux opérations humanitaires.
Et la communauté humanitaire l’a dit clairement : la résolution 2664 s’est révélée être très utile, mais il y a encore du travail à faire pour la promouvoir, assurer sa mise en œuvre par tous les Etats et faire valoir son potentiel en assurant la continuité effective de son application à tous les régimes de sanctions.
L’application de cette exemption aux sanctions prévues par le régime de 1267, à l’encontre de Daesh, Al-Qaïda et leurs affiliés, est particulièrement pertinente, car plus de 100 millions de personnes vivant dans les contextes concernés dépendent de l’aide humanitaire. Grâce à cette mesure, davantage d’aide a atteint les populations dans le besoin.
La Suisse, forte d’une longue tradition humanitaire ancrée dans la neutralité, s’engage pour la protection des populations vulnérables et pour la défense des principes d’impartialité et de neutralité. Nous œuvrons dans le but de faciliter l’accès rapide, sûr et sans entraves à l’aide humanitaire et encourageons le dialogue pour répondre aux crises les plus graves. Notre engagement, y compris au sein de ce Conseil, reflète notre détermination à préserver la dignité humaine et à renforcer les réponses multilatérales aux défis globaux.
Le projet de résolution que nous vous présentons aujourd’hui est aussi simple qu’il est essentiel : il prolonge l’application de la résolution 2664 au régime établi par la résolution 1267, offrant à nos partenaires humanitaires la clarté et la prévisibilité nécessaires pour poursuivre une action cohérente dans les contextes concernés par les sanctions onusiennes, selon les principes humanitaires. En outre, la résolution maintient les mesures systématiques et rigoureuses de surveillance afin d’éviter les abus.
Nous exhortons par conséquent les membres de ce Conseil à soutenir ce projet de résolution d’une même voix.
Je vous remercie.