Madame la Présidente,
Je remercie la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Madame Izumi Nakamitsu, pour son intervention. J’ai également pris note des remarques de Monsieur Szamuely.
Alors que plus de 500 jours se sont écoulés depuis le début de l’agression militaire russe contre l’Ukraine, les souffrances et les dégâts infligés ne font que s’aggraver. La Suisse condamne fermement les attaques perpétrées par la Russie qui ciblent les civils et les infrastructures civiles en Ukraine ou qui touchent ces derniers d’une manière disproportionnée. Elles détruisent des vies et des moyens de subsistance, obligent les gens à quitter leur foyer et génèrent des besoins humanitaires immenses. L’accès aux services essentiels, y compris l’éducation, est également affecté. Seul un tiers des enfants en Ukraine peut suivre un enseignement complet en personne.
En outre, les attaques sur les ports et les infrastructures céréalières continuent. S’ajoutant à la décision de la Russie de ne pas poursuivre l’initiative de la mer Noir, ces attaques affectent la sécurité alimentaire mondiale. La contamination des terres agricoles par les mines et autres engins explosifs ne fait qu’exacerber les difficultés rencontrées dans l’exportation des produits provenant d’Ukraine.
La Suisse réitère sa consternation face aux effets de la guerre sur la population civile en Ukraine et au-delà. Ils représentent une conséquence directe de l’agression militaire de la Russie, au mépris flagrant de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et en violation de la Charte des Nations unies. Nous rejetons toute tentative de justifier cet acte ou de détourner la responsabilité de ses conséquences. Nous réitérons notre appel à la Russie à entamer immédiatement une désescalade de la situation, à cesser toutes les opérations de combat et à retirer sans délai ses troupes du territoire ukrainien. Nous rappelons également que l’Ukraine, comme tous les Etats, a le droit de défendre son intégrité territoriale et d’assurer sa sécurité.
Le droit international humanitaire doit être strictement respecté. Les parties au conflit ont l’obligation de veiller constamment, dans la conduite des opérations militaires, à épargner la population et les infrastructures civiles. Face à la triste nouvelle de deux volontaires humanitaires tués et de deux autres blessés dans la région de Donetsk ce week-end, je rappelle qu’ils sont eux aussi protégés par le droit international humanitaire. Cet incident s’ajoute à plus d’une centaine d’autres qui ont déjà entravé les opérations d’aide en 2023. Les actions humanitaires sont particulièrement difficiles à mettre en œuvre dans les territoires sous contrôle militaire de la Russie. Il est fort inquiétant que l’est de l’Ukraine soit devenu de plus en plus dangereux pour les travailleurs humanitaires.
La Suisse réaffirme sa solidarité avec les Ukrainiennes et les Ukrainiens. En redoublant nos efforts humanitaires et de consolidation de la paix, nous plaçons leurs besoins et leurs exigences au centre. Nous promouvons un processus de reconstruction inclusif et participatif. Et nous soutenons la justice pour toutes les victimes ainsi que la lutte contre l’impunité.
Enfin, la Suisse salue et soutient les efforts diplomatiques déployés pour parvenir à une paix globale, juste et durable en Ukraine, conformément aux principes de la Charte des Nations unies.
Je vous remercie.