Monsieur le Président,

Je remercie la Secrétaire générale adjointe Rosemary DiCarlo pour son intervention. Nous remercions les Nations unies pour leur soutien sans faille, depuis le début de cette guerre, à la recherche d’une paix guidée par le droit international, notamment les principes de la Charte des Nations unies, et par les résolutions de l'Assemblée générale.

Nous devons avoir le courage de construire la paix. Et pour ce faire, nous devons en parler.

Le 15 et 16 juin, plus de cent pays du monde entier, d’organisations internationales et de représentants religieux se sont réunis pour discuter de comment lancer un processus de paix basé sur le droit international, et notamment la Charte des Nations unies. Ceci constitue un signal clair en faveur d'une paix juste et durable en Ukraine.

Nous tenons à remercier tous ceux et toutes celles qui ont accepté notre invitation et qui ont contribué à la réussite de ce sommet au Bürgenstock.

Pour la première fois, nous avons discuté de la paix en Ukraine au plus haut niveau. Les discussions de ces deux jours ont été l'occasion d'écouter des idées différentes, d’apprendre des expériences des uns et des autres et de proposer des solutions possibles. Ces discussions ont permis de mieux comprendre les points de vue pour en dégager une vision commune.

Le communiqué commun adopté par la grande majorité des pays participants représente un résultat concret du sommet. Nous continuons à recevoir des adhérents et invitons tous les pays à le soutenir. Les positions formulées conjointement fournissent le cadre autour duquel de nouvelles discussions devraient avoir lieu.

Il est important qu’une vision commune ait été établie sur les trois objectifs clés suivants :

Premièrement, l’utilisation sûre et sécurisée des centrales et installations nucléaires ukrainiennes et l'inadmissibilité de toute menace ou utilisation d'armes nucléaires ;

Deuxièmement, la navigation commerciale libre, complète et sûre et l'accès aux ports maritimes de la mer Noire et de la mer d'Azov ; La sécurité alimentaire ne doit en aucun cas être militarisée ;

Troisièmement, tous les prisonniers de guerre doivent être libérés dans le cadre d'un échange complet. Tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus arbitrairement, doivent retourner en Ukraine.

Ces thèmes peuvent constituer des mesures de confiance entre les parties au conflit. En outre, il s’agit de thèmes qui revêtent une grande importance pour de nombreux pays qui sont touchés par les conséquences de la guerre – par exemple suite à la hausse des prix des denrées alimentaires – ou qui ont été eux-mêmes un vécu de conflit et souhaitent partager leur expérience.

Il est évident que, pour parvenir à la paix, il faudra que toutes les parties s'engagent et entament un dialogue.

Monsieur le Président,

La participation à haut niveau d’États et organisations le week-end dernier nous a permis de lancer un large dialogue et de développer des idées communes. Ensemble, nous avons effectué un travail de fond important.

Nous devons maintenant nous assurer que nous poursuivons sur cette lancée. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour progresser vers une paix juste et durable en Ukraine. La Suisse reste un partenaire pour la paix et le dialogue. Il est nécessaire de poursuivre l'engagement au-delà de ce premier sommet. Il n'y a pas de temps à perdre.

Je vous remercie.

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