Merci, Monsieur le Président,

Et je voudrais remercier la Haute représentante aux Affaires de désarmement, Madame Nakamitsu, de sa présentation.

Lors de sa dernière déclaration au Conseil de sécurité sur ce dossier en mars dernier, la Suisse avait salué la tenue de la 26e série de consultations entre l’Equipe d’évaluation de la déclaration – DAT – de l’OIAC et le gouvernement syrien.

Depuis lors, trois des vingt points encore en suspens par rapport à la déclaration initiale de la Syrie ont pu être résolus. Aussi nous prenons note qu’une 27e série de consultations a eu lieu à Damas le mois passé, et avons hâte de prendre connaissance des résultats.

La Suisse soutient cette récente relance de la coopération entre l’OIAC et la Syrie après de longs mois d’interruption. Il s’agit d’une dynamique cruciale en vue d’une clarification complète des dix-sept points restés encore irrésolus, conformément aux engagements de la Syrie à cet égard.

La Suisse rappelle que des réponses vérifiables, tangibles et scientifiquement plausibles à ces points constituent une des conditions pour que la Syrie retrouve ses droits et privilèges en tant qu’Etat partie à la Convention sur les armes chimiques. 

Pour parvenir à cet objectif, la Suisse fait entièrement confiance à l’OIAC et salue le travail méticuleux, le professionnalisme et l’intégrité de toutes ses équipes, y compris les missions d’établissement des faits et les équipes d’enquête et d’identification, qui doivent pouvoir opérer sans entrave sur le terrain. Leur travail est fondamental, leur intégrité et leur professionnalisme ne font pas de doute.

En outre, la Suisse se préoccupe de la menace émanant d'acteurs non étatiques faisant usage d’armes chimiques comme l’a révélé en février dernier le quatrième rapport de l'équipe d'identification et d'enquête de l'OIAC (IIT) relatant une attaque aux armes chimiques menées par l’organisation « État islamique » à Marea. La Suisse a condamné cette attaque et exige que les responsables soient traduits en justice.

Monsieur le Président,

A travers la résolution 2118, adoptée à l’unanimité en 2013, ce Conseil de Sécurité a pris un engagement clair contre l’emploi d’armes chimiques en Syrie. En plus de onze ans, les séances régulières de ce Conseil ont servi à rappeler l’importance de prévenir la mise au point, la fabrication, le stockage, l’emploi et le transfert de telles armes et d’assurer leur destruction.

La résolution 2118 reflète aussi la ferme conviction du Conseil de sécurité et de la communauté internationale que « les personnes responsables de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie doivent répondre de leurs actes ».

La lutte contre l’impunité doit contribuer à faire respecter l'interdiction des armes chimiques et à ce qu’elles ne soient plus jamais utilisées, en Syrie ou ailleurs dans le monde. Nous saluons à cet égard la coopération formelle entre l’OIAC et le Mécanisme international, impartial et indépendant pour la Syrie.

La Suisse continuera à s’engager avec la plus grande fermeté contre l’emploi et la prolifération d’armes chimiques par quiconque, où que ce soit et en toutes circonstances.

Il en va de notre sécurité collective et de la crédibilité des instruments de l’architecture de désarmement et de non-prolifération qui la garantissent.

Je vous remercie.

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