Merci, Monsieur le Président, 

Je voudrais commencer par remercier la Sous-Secrétaire générale pour la consolidation de la paix, Mme Elizabeth Spehar, et les Secrétaires Généraux de l’OTSC, de la CEI et de l’OSC de leurs interventions.

La coopération avec les organisations régionales, d’après le chapitre VIII de notre Charte, est un élément essentiel des relations internationales que nous soutenons pleinement. Et le maintien de la paix et de la sécurité internationales est au cœur de la Charte même des Nations Unies. L’adhésion pleine aux principes de cette Charte constitue donc la base commune de toute coopération et la source d’une confiance mutuelle, élément essentiel dans nos relations bilatérales et multilatérales. Nous regrettons donc qu’un membre fondateur des organisations dont nous parlons aujourd’hui, la Russie, viole la Charte et le droit international, en agressant l’Ukraine.

Le respect fondamental de la Charte est essentiel pour assurer une bonne collaboration entre l’ONU et les organisations régionales qu’elles soient basées en Afrique, en Asie, en Europe ou ailleurs. L’OTSC, la CEI, et L’OSC, fondées à la suite des grands tournants historiques de notre génération, sont des partenaires importants qui doivent donc continuer à suivre ces principes.

Au vu des défis actuels, nous incitons à une action commune. Un exemple est le changement climatique qui exacerbe les risques sécuritaires et la stabilité régionale. La gestion transfrontalière de l’eau gagne en importance, tout particulièrement pour les États d’Asie centrale. L’ONU s’engage déjà pour la prévention de conflits liés à l’eau, notamment grâce à son centre régional. La Suisse est active sur cette thématique. Un exemple est le « Geneva Water Hub » qui contribue à la paix et au développement durable dans la région.  

Il est également crucial d’assurer une bonne communication entre l’ONU et les différentes organisations régionales. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) reste un partenaire indispensable pour l’ONU et ce Conseil en tant que plateforme de dialogue inclusive. L’atout de l’OSCE réside dans son approche holistique de la sécurité. En particulier dans cette période de tensions, les Accords d’Helsinki, le fondement de l’OSCE, doivent rester notre référence en matière d’architecture de paix et de sécurité commune en Europe. La base de la coopération de l’ONU avec l’OSCE pourrait servir d’exemple pour la coopération avec d’autres organisations régionales.

Finalement, des échanges sur les différents thèmes avec les pays de la région sont importants. La Suisse se félicite des échanges substantiels sur les questions géopolitiques, économiques et financières qu’a permis la réunion du groupe de vote au sein des institutions de Bretton Woods à Douchanbé au début de ce mois – en présence de nos ministres de Finances et des Affaires étrangères. La récente mission menée par nos ministres au Kirghizistan et au Tadjikistan illustre l’importance d’une coopération étroite avec cette région, qui continue de se renforcer et de se développer.  

Monsieur le Président,

Pour l’ONU et ce Conseil, les organisations régionales sont des partenaires absolument essentiels. Le sommet de l’avenir et le nouvel agenda pour la paix devront renforcer ces partenariats pour mieux affronter les défis futurs. Ces défis, nous devons les affronter toutes et tous ensembles dans le respect des droits humains et de manière inclusive – en mettant donc les agendas Femmes, Paix et Sécurité et la jeunesse au centre de notre engagement commun. Et finalement, c’est la conformité avec la Charte et le droit international doit nous guider, à tout moment et dans toutes les circonstances.

Je vous remercie.

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