Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé aujourd'hui à l'unanimité le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).

En 1960, la République de Chypre est devenue indépendante. Après l'éclatement de la violence entre les communautés chypriotes turque et grecque sur l'île, le Conseil de sécurité a établi l'UNFICYP en 1964. L'UNFICYP contribue déjà depuis des décennies à la stabilisation sur place. La situation s’est dégradée en 1974 lorsque la Turquie a occupé la partie nord de l'île. Bien qu'un cessez-le-feu ait été conclu, le pays reste aujourd'hui encore divisé, sans accord formel. L'UNFICYP maintient une zone tampon entre les troupes des deux camps. Cette mesure vise à créer les conditions d'une solution politique. L'ONU a également maintenu le dialogue politique – par exemple au Bürgenstock (2004), au Mont Pèlerin (2016) et à Crans-Montana (2017). Mais aucune percée décisive n'a encore été réalisée.

En tant qu'État hôte des négociations, la Suisse suit donc de près et de longue date le conflit chypriote. Elle apporte également un soutien financier aux institutions sur place, comme le Comité des personnes disparues. En tant que membre du Conseil de sécurité, la Suisse a participé aux négociations sur le renouvellement du mandat de l'UNFICYP. La Suisse s'engage au sein du Conseil de sécurité en faveur d'une solution durable, globale et juste pour les deux parties au conflit. Conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, cette solution doit s'appuyer sur le principe d'une fédération bicommunautaire et bizonale. La Suisse soutient en particulier la nomination d'un envoyé ou d’une envoyée des Nations Unies pour accompagner étroitement le processus vers un règlement du conflit juste et durable. En outre, la Suisse continue à proposer ses services comme État hôte des pourparlers de réunification. 

Actualité précédente