Monsieur le Président,

Nous souhaitons au Brésil plein succès dans cette présidence ! La Suisse vous remercie pour l’organisation de ce débat ouvert et les intervenants pour leurs contributions.

L’« Action pour le maintien de la paix – Plus » souligne que la communication stratégique peut promouvoir les succès, gérer les attentes et contribuer à adresser la désinformation et les discours de haine. Nous félicitions le Secrétariat d’avoir mis la priorité sur cette thématique dans le cadre du suivi de l’A4P et souhaitons souligner les éléments suivants :

Premièrement, dans plusieurs opérations de maintien de la paix nous observons un décalage entre le mandat et les capacités d’une part et les attentes des populations locales d’autre part. Les casques bleus sont souvent perçus par la population comme le principal garant de leur protection, alors qu’ils ne sont déployés qu’en appui au gouvernement de l’état hôte. Les OMP sont confrontées au défi d’expliquer leur mandat et les limites de leur action. Elles devraient saisir les préoccupations locales, particulièrement des femmes, et y répondre de manière appropriée afin d’éviter des frustrations qui peuvent engendrer des risques additionnels pour les casques bleus. C’est notamment le cas lors de la transition d’une opération à une autre présence onusienne.

Deuxièmement, la communication stratégique doit faire avancer les agendas clés des Nations Unies et se servir des canaux modernes. La mise en exergue de la diversité au sein des missions souligne l’importance du rôle égal que les femmes devraient jouer dans les processus de paix. Les moyens de communication devraient par ailleurs être adaptés aux groupes ciblés, y inclus les jeunes, par exemple à travers les équipes chargées des relations avec les collectivités ou les médias sociaux.

Troisièmement, l’action en dit plus que les mots. Une mission onusienne qui se démarque par des actions efficaces et efficientes contribue à la mise en œuvre de son mandat et la sécurité et sûreté de son personnel, mais elle communique aussi sa capacité d’agir. Les OMP doivent devenir encore plus performantes, notamment par le biais de la formation et de la mise en œuvre du Système Intégré de Planification et d'Évaluation de la Performance qui permet de visualiser et communiquer les résultats.

Finalement, une communication stratégique performante requiert un cadre propice à sa mise en œuvre. Celui-ci doit avancer la coordination entre les différents piliers des OMP. Nous nous félicitions des efforts du Secrétariat en vue d’une politique générale en la matière. Celle-ci devrait mettre en avant la nécessité d’intégrer la communication dans la planification stratégique – pour une communication anticipatoire et proactive qui contribue au succès des OMP.

Monsieur le Président,

La communication est également importante pour le Conseil. L’inclusion de perspectives des états-membres, des pays contributeurs de troupes et de police, de la Commission de la consolidation de la paix ainsi que des voix des femmes et de la société civile rendent la communication du Conseil transparente et crédible – et donc plus efficace. En tant que futur membre du Conseil, la Suisse s’engagera à cet effet.

Je vous remercie.