Je vais maintenant faire une déclaration en ma qualité de représentante de la Suisse.

Je remercie l’Envoyé spécial Hans Grundberg et la Directrice pour les opérations et le plaidoyer d’OCHA

Edem Wosornu pour leurs exposés et leurs efforts en faveur de la paix et de la protection des civils au Yémen. Mes remerciements s’adressent également à Madame Yasmeen Al-Eryani pour son intervention et les recommandations qu’elle a adressées aux membres de ce Conseil. Je salue également la présence du Représentant permanent du Yémen à cette séance.

Nous avons été informés ces derniers mois des avancées dans les négociations de paix en cours. Il importe de rester focalisé sur les aspirations légitimes de la population civile et de continuer à répondre à ses besoins humanitaires immédiats. La Suisse aimerait dans ce contexte faire écho à l’appel lancé par une centaine d’ONG, qui ont interpellé les parties yéménites de la manière suivante : « nous vous demandons de poursuivre vos efforts sur la conclusion d'un nouvel accord de trêve et de prendre des mesures en vue d'un processus de paix au Yémen qui soit réel, durable et inclusif ».

La Suisse souhaite mettre en exergue les trois points suivants :

Premièrement, nous saluons tous les efforts de paix en cours et en particulier l’engagement d’Oman et de l’Arabie saoudite. Nous soulignons l’importance d’arriver rapidement à des progrès tangibles qui bénéficieront à toute la population. Il est crucial de capitaliser sur le momentum actuel. C’est pourquoi nous invitons toutes les parties impliquées à tout faire pour que les dialogues en cours puissent aboutir avec succès. Nous encourageons en parallèle toutes les parties à s’accorder sans délai sur de nouvelles mesures de confiance, à l’instar des récentes libérations de prisonniers. Nous avons encore tous en tête la joie de ces familles réunies lors des célébrations de l’Aïd. 

Deuxièmement, cette dynamique positive doit se manifester par la concrétisation d’un règlement politique intra-yéménite inclusif sous l’égide des Nations Unies. La société civile, tout particulièrement les femmes, doit en faire partie, leur voix compte et doit être entendue. À cet égard, il est essentiel que la participation pleine, égale et significative des femmes puisse se faire libre de menaces ou de représailles. Nous ne devons pas ménager nos efforts en faveur des libertés des femmes. Nous faisons dans ce contexte écho aux recommandations y relatives proposées par Mme Al-Eryani à l’entame de notre réunion. 

Troisièmement nous partageons notre forte préoccupation face à la situation sociale et économique difficile à laquelle fait face la population civile au Yémen alors que nous entrons dans la neuvième année de ce conflit. Nous condamnons par conséquent fermement toutes les restrictions rencontrées par les organisations humanitaires et surtout par les travailleuses humanitaires. Nous rappelons à toutes les parties leur obligation, sous le droit international humanitaire, d’autoriser et de faciliter, y compris par l’octroi des documents nécessaires au personnel humanitaire, l'acheminement rapide, sûr et sans entrave de l'aide. En outre, en l’absence d’une paix durable, la protection des enfants contre la violence liée au conflit continue d’être mise à rude épreuve. En témoignent les incidents accrus des enfants victimes de mines et des restes explosifs de guerre. Nous appelons par conséquent toutes les parties à mettre en œuvre pleinement et rapidement leurs plans d’action et autres engagements pour mettre fin et prévenir les violations graves à l'encontre des enfants. Des efforts constants doivent être déployés pour la génération de demain.  

Je vous remercie.

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