Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a présidé aujourd'hui une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée aux risques et aux opportunités que la science et les nouvelles technologies peuvent représenter sur la paix et la sécurité dans le monde. En tant que présidente du Conseil en octobre 2024, la Suisse a introduit ce thème dans les discussions du Conseil. En effet, les progrès fulgurants de la science ont un impact profond sur ous les aspects de notre quotidien, y compris sur la paix et la sécurité.
Ce qui relevait encore de la science-fiction il y a dix ou quinze ans est en train de devenir notre nouvelle réalité.
Ignazio Cassis
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Conseiller fédéral

«Ce qui relevait encore de la science-fiction il y a dix ou quinze ans est en train de devenir notre nouvelle réalité», a déclaré le ministre suisse des Affaires étrangères à New York. Il a utilisé l'exemple de la neurotechnologie pour illustrer ce que cela pourrait signifier pour la guerre. La neurotechnologie pourrait bientôt être capable d'augmenter la précision, l’endurance et la tolérance à la douleur des soldats. L'utilisation combinée de l'intelligence artificielle et de la neurotechnologie permettra de prendre des décisions rapides, y compris dans la conduite de la guerre. La Charte des Nations unies, le droit international humanitaire et les principes d'humanité doivent également être défendus face à ces risques.

Dans ce contexte, le maintien de la paix et de la sécurité internationales - tâche qui incombe au Conseil de sécurité selon la Charte des Nations unies - est d'autant plus urgent et complexe. Le Conseil doit donc agir avec prévoyance. «Nous devons nous préparer à relever les défis scientifiques de demain. L'avenir est ici et maintenant», a souligné le conseiller fédéral Cassis. Le Conseil de sécurité devrait examiner de plus près les conséquences des avancées scientifiques révolutionnaires et des nouvelles technologies, en s'appuyant sur l’expertise de spécialistes. Parmi ceux-ci figure notamment la Fondation Geneva Science and Diplomacy Anticipator (GESDA), créée par la Suisse en 2019.

Le Conseil de sécurité a le devoir d'investir dans l'anticipation.
Ignazio Cassis
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Conseiller fédéral

«Le Conseil de sécurité a le devoir d'investir dans l'anticipation», a souligné le chef du DFAE, en recommandant que le Secrétaire général de l'ONU informe régulièrement le Conseil des avancées scientifiques et de leurs conséquences potentielles sur la paix pour. La Suisse propose de continuer à soutenir l'échange de connaissances entre le Conseil de sécurité et les acteurs scientifiques, notamment ceux basés à la Genève internationale.

Avec cette réunion du Conseil – le premier événement phare de sa deuxième présidence – la Suisse a mis en avant sa priorité de «promouvoir une paix durable». Lors de la première présidence suisse du Conseil en mai 2023, le conseiller fédéral Cassis avait déjà souligné à New York que l'instauration d'une confiance mutuelle était essentielle pour la paix et la sécurité, et que la science jouait un rôle important à cet égard.