En tant que présidente du Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse a organisé le 3 mai un débat ouvert dans lequel elle a mis en avant sa volonté de «promouvoir une paix durable», une de ses priorités au sein du Conseil. Une confiance mutuelle et un multilatéralisme fort et ciblé sont des vecteurs essentiels pour trouver des solutions aux défis mondiaux tels que le changement climatique, les pandémies, les crises économiques mondiales et en faveur de la paix et la sécurité. «Le système multilatéral est sous tension, mais il n’est pas en faillite. Il est temps d’affiner nos outils pour restaurer la confiance et consolider une paix durable», a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui a présidé le débat au Conseil.
Le chef du DFAE a décliné ses idées pour faire du multilatéralisme une réelle valeur ajoutée. Tout d'abord, l’établissement d’un cadre normatif respecté par tous renforce la prévisibilité et, contrairement à l'arbitraire, il mène vers la confiance mutuelle. Deuxièmement, la promotion de la paix doit adopter une approche inclusive. La confiance doit ensuite se fonder sur des faits scientifiquement vérifiés. «La science et les nouvelles technologies nous offrent des opportunités pour mieux anticiper et comprendre les risques d’aujourd’hui et les chances de demain. Nous devons répondre aux défis du 21e siècle avec des réponses du 21e siècle», a déclaré Ignazio Cassis à New York. Ces connaissances se révèlent aussi nécessaires pour prévenir les conflits et garantir la paix. «Le débat d’aujourd’hui est une vraie opportunité de recueillir des idées et propositions des états membres et de tirer parti des synergies qui nous unissent. La confiance se gagne dans les actions, pas dans les intentions», a lancé le conseiller fédéral Cassis lors du débat.
Présidence suisse du Conseil de sécurité de l’ONU